« Three Billboards - Les Panneaux de la Vengeance » de Martin Mc Donagh
Après la projection de « Fortunata » (Sergio Castellito), film italien tellement mauvais qu’il ne vaut même pas une chronique, la sortie de la salle où se donna « Les Panneaux de la Vengeance » m’a conforté dans cette inquiétude : et si tout le monde regardait trop de séries télés ?
Auteurs, réalisateurs, spectateurs, tous semblent vouloir du rebondissement à gogo, des personnages multiples à évolution variable et (…)
Cinéma
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Affichage Lumineux
8 février 2018, par Sébastien Bourdon -
Horizons Perdus
3 février 2018, par Sébastien Bourdon« Wonder Wheel » de Woody Allen
La petite entreprise cinématographique de Woody Allen ne connaît pas la crise. Il paraîtrait même qu’il se moquerait éperdument du mal que lui voudraient, en vrac, les ligues de vertu, la presse people et les hystériques de tout bord prêtes à bondir sur la moindre accusation relayée par Twitter.
Un type qui produit invariablement un film par an (on en est au 47ème) à un âge canonique (82 ans) est-il dans l’éternelle reproduction ou bien sait-il tempérer (…) -
« Schock Corridor » de Samuel Fuller (1963)
28 janvier 2018, par Sébastien BourdonLead a Normal Life
Dans le documentaire « A Fuller Life » réalisé par sa fille, Samantha du même nom, l’héritière décrit fort bien ce géniteur qui décida de faire de sa vie un terrain d’expérimentation continue. Un type tellement convaincu que son existence devait être exceptionnelle qu’il y est simplement arrivé.
Pour cela, Fuller se sera efforcé de vivre d’autres vies que la sienne, jusqu’à se les approprier, de journaliste à soldat, d’écrivain à cinéaste. C’est de ces multiples (…) -
Ce Mortel Ennui
23 janvier 2018, par Sébastien BourdonChronique cinématographique expéditive et légèrement désabusée du film « Le Lion est Mort ce Soir » de Nobuhiro Suwa :
Parce que Léaud, parce qu’Antoine Doisnel, on a voulu voir dans notre cinéma de quartier ce film de Nobuhiro Suwa, cinéaste mal connu de nos services.
On était quatre dans la salle et on est partis avant la fin.
Le comédien vieillissant (Jean-Pierre Léaud donc) qui s’interroge sur comment jouer la mort au cinéma et qui revient dans une maison en ruines croiser le (…) -
« The Florida Project » de Sean Baker
8 janvier 2018, par Sébastien BourdonLe Soleil pour les Gueux
Orlando, Floride, de nos jours, dans la moiteur de l’été. Si le film s’attache surtout aux pas des enfants, il ne manque pas de s’attarder, par de beaux et larges plans, sur ces motels multicolores qui constituent une sorte de banlieue pauvre de Disneyworld. Le terrain de jeux des bambins omniprésents est rose et mauve, mais sitôt les lieux abandonnés par les hommes, c’est le vert luxuriant des Everglades qui s’insinue partout.
Prévus pour le tourisme des moins (…) -
In A Lonely Place
4 janvier 2018, par Sébastien Bourdon"Le Violent" de Nicholas Ray (1950)
Bogart interprète Dixon Steele ("Dix"), un tâcheron de l’industrie du cinéma, un scénariste soumis à la dure loi de ce milieu, pris entre la nécessité de vivre de son art, au risque de devenir un « vendeur de popcorn », et ses exigences artistiques. On sent en tout cas tout de suite qu’il a connu des heures meilleures, il a la dégaine fatiguée et flotte sur lui comme un parfum mêlé de mauvais whisky et de tabac froid.
Alors qu’un soir, il a emmené chez (…) -
A Child with a Mask
24 décembre 2017, par Sébastien Bourdon« Les Derniers Jedi » de Rian Johnson
Si « Le Réveil de la Force » (J.J. Abrams - 2015) avait, au sens propre, ramené non sans brio la franchise Star Wars aux affaires, force est de constater que cela s’enlise et que la qualité n’est plus guère au rendez-vous (cf. nos différentes chroniques sur le sujet). On notera au mieux dans ce dernier opus quelques jolis éclats et autres tours de force mais guère plus.
Surtout, chaque réussite visuelle est systématiquement contrebalancée par des (…) -
« Au revoir là-haut » de Albert Dupontel
20 novembre 2017, par Sébastien BourdonHello, Goodbye
Réduire le roman historique de Pierre Lemaître à moins de deux heures de temps cinématographique relevait de l’exercice de haute voltige.
Et puis, gageure majeure, « Au revoir là-haut » est un véritable « page turner », un livre duquel il est impossible de décrocher jusqu’au point final.
Au sortir de la salle, difficile de faire la fine bouche et de ne pas constater qu’Albert Dupontel a fait le job et même au-delà. Le film est beau, palpitant, ne se refuse pas quelques (…) -
Dark Continent
9 novembre 2017, par Sébastien Bourdon"Belle de Jour" de Luis Bunuel (1967)
Si léché esthétiquement soit-il, il s’agit bien d’un film très inconfortable et dérangeant et ce, dès la première séquence.
L’atmosphère d’irréalité (ou surréaliste, forcément s’agissant de Bunuel) qui y règne laisse à penser qu’il s’agit d’un songe. Dans une calèche, accompagnée de son mari, Séverine (Catherine Deneuve) parcourt le parc d’un château. Ils sont insolemment jeunes et beaux, l’homme semble éperdument amoureux, mais d’une femme distante, (…) -
"Violence et Passion" de Luchino Visconti (1974)
31 octobre 2017, par Sébastien BourdonTempus Fugit
Nous tenons sans doute là une des traductions de titre les plus imbéciles qui soit. En effet, le film s’appelle en italien dans le texte « Gruppo di Famiglia in un Interno » que ma traductrice personnelle restituerait ainsi : « Portrait de famille dans un intérieur » (ou quelque chose d’approchant). On ne peut donc qu’être assez mal informé sur le produit avec un titre qui renvoie plus à Barbara Cartland qu’au réalisateur du « Guépard » et des « Damnés ».
Burt Lancaster (…)