Une fois n’est pas coutume, la séance de ciné-club mensuelle était fort bien remplie et en plus je me suis trouvé un copain pour y aller avec moi, tout juste descendu de son cheval.
Il est vrai que le film Killer of Sheep (1977) de Charles Burnett était intriguant à en lire le peu d’informations dont nous disposions. Film de bout de ficelle, réalisé le week-end avec des acteurs non-professionnels. Il s’agit en fait d’une errance dans le ghetto de Watts à Los Angeles à la fin des années 70, (…)
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Cinéma
Articles
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Killer of Sheep
15 janvier 2010, par Sébastien Bourdon -
« Le Passé » de Asghar Farhadi (2013)
29 mai 2013, par Sébastien BourdonLa Jeune Fille et la Mort
Dès l’ouverture du dernier film du réalisateur iranien, à peine sortis de l’aéroport, les protagonistes se retrouvent sous une pluie battante, nous ne sommes clairement plus à Téhéran, mais bien à Paris.
On n’a rarement aussi bien filmé une banlieue parisienne qui n’est ni la grande ni la petite couronne, cet espace formant un tout indéfini, peuplé de citoyens qui ne sont pas de seconde zone, mais qui ne sont certainement pas de première. Les extérieurs ont (…) -
Here, there, everywhere
14 septembre 2010, par Sébastien BourdonCe week-end, une festivité amicale m’a envoyé vers une terre inconnue, la côte basque. Au-delà du plaisir de passer du temps avec des gens merveilleux (car oui, j’ai des amis merveilleux), j’ai définitivement acquis la conviction qu’être pieds nus dans le sable le week-end, c’est finalement assez précieux et pas forcément assez fréquent.
Si le ciel semble incertain aux alentours de Biarritz - c’est très vert ce coin, quand on a passé beaucoup d’étés en Normandie, c’est une couleur qui ne (…) -
"L’Echange" de Clint Eastwood
20 décembre 2008, par Sébastien BourdonEntre la femme et l’enfant, surgit un lien évident, la mère. « L’échange » est un film extrêmement dense et riche, mais c’est aussi et d’abord un portrait de mère. J’ai eu moi-même l’occasion d’observer un tel personnage avec une grande proximité ces dernières années. Une mère, tout le monde sait ce que c’est ou à peu près, mais l’on ne peut avoir le même regard sur la sienne propre que sur celle que l’on voit littéralement naître à ses côtés en devenant soi-même père. Attention, il ne (…)
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Live after Death
16 février 2011, par Sébastien BourdonLe vendredi soir, il me plaît d’acheter des bande-dessinées et des fleurs, c’est sur mon chemin de cycliste et cela marque symboliquement le début du week-end. Chacun sait que le meilleur moment dans le week-end, c’est le vendredi soir.
Arrivé chez le fleuriste, je constate, comme à chaque fois, que toute la clientèle semble trouver de bon ton de tutoyer invariablement ce garçon. L’attente à la caisse, rendue déjà douloureuse par la techno afro-cubaine sortie des enceintes, est (…) -
Des Femmes et des Dieux
22 mai 2013, par Sébastien BourdonOn pourrait vous parler du film, de son scenario, de ses conditions de tournage, de ses acteurs, mais avant tout, il faut évoquer la matière dont il est fait, le Technicolor, ici en majesté. Quoi de plus beau sur grand écran, dans une copie restaurée, qu’un film tourné selon ce procédé. L’on voudrait toucher l’écran tant la matière est vivante et belle, presque tangible. La pellicule utilisée ici est faite de trois couches superposées, particulièrement délicate à voir comme à manipuler et le (…)
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Mainstream
3 septembre 2010, par Sébastien BourdonDans l’édito de leur avant-dernier numéro, les Cahiers du Cinéma concluent en disant que PIXAR est ce qui est arrivé de mieux à Hollywood depuis dix ans. Il me semble extrêmement difficile de ne pas leur donner raison.
Depuis la fin des années soixante-dix, je peine à trouver un mouvement cinématographique d’ampleur sur le continent nord-américain. De nouvelle vague point.
Ce qui est intéressant avec les studios PIXAR, c’est qu’on se situe dès le départ dans la culture de masse, le (…) -
Inglourious Basterds
24 août 2009, par Sébastien BourdonLe nouveau film de Quentin Tarantino.
Tarantino fait des films étranges, brutaux et bavards. On y discute des plombes et finalement on s’y entretue avec une rare violence en quelques secondes. De ce point de vue, son dernier opus est presque son grand œuvre. Les scènes de dialogue y sont étirées jusqu’à la rupture, au propre comme au figuré.
Tarantino est un grand enfant, il ne se refuse rien, puis finalement il casse ses jouets, c’est -à-dire ses patients assemblages de personnages et (…) -
Chronique estivale
17 août 2009, par Sébastien BourdonVacances, j’oublie tout, on change de style, concert classique au festival de piano de la Roque d’Anthéron. A quoi ressemble la Roque d’Anthéron ? Pour y aller, de Lambesc où je me trouvais, il faut monter et descendre une impressionnante colline dans les pins, pleine de grillons et cigales. J’ai fait ladite route à l’arrière d’un 4x4 conduit par un Président de fond d’investissement qui m’a donné mal au cœur (pas son métier, quoique, mais sa conduite). On se gare en ville, au milieu des (…)
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I’m the motherfucker that found this place, Sir
20 février 2013, par Sébastien BourdonL’autre jour, une amie de longue date et fidèle lectrice (du moins, tant qu’on parle de cinéma), m’évoquait son peu d’intérêt, voire son relatif dégoût à l’idée de voir le film dont il va ici être l’objet. La quête de Ben Laden, le terrorisme, la torture, constituent il est vrai des sujets peu ragoûtants. Mais qu’importe le sujet finalement, seul compte le regard. Or, à n’en pas douter, la cinéaste concernée ayant un talent hors du commun (« Démineurs » !!!), le film va nécessairement un peu (…)