Bad things happen, but you can still live
On peut avoir peur de l’eau pendant des années avec la seule affiche des « Dents de la Mer » (1975), ou se souvenir pour l’éternité de la séance qui vous a fait découvrir « Indiana Jones » (1981) au cinéma, et ne rien oublier de ce film, des trésors enfouis aux serpents qui les gardent.
J.J. Abrams, fort de la même expérience rétinienne, en est devenu cinéaste. Plus jeune que son mentor, avec une expérience différente, il colle à l’époque en (...)
Accueil > Mots-clés > Sections > Cinéma
Cinéma
Articles
-
« Super 8 » de J. J. Abrams
12 août 2011, par Sébastien Bourdon -
« Magic in the Moonlight » de Woody Allen
30 octobre 2014, par Sébastien BourdonThe Real Thing
En entrant, on est immédiatement agressé par l’odeur d’huile de friture de même que par la musique diffusée dans le hall qui, de cet art, n’a que le nom. Sale, bruyant et cher, bienvenue dans le multiplexe Pathé Wepler (Place de Clichy). Aller au cinéma « normal » serait donc devenu une punition, on se demande comment les gens acceptent d’être traités ainsi. Non, mon cinéma d’art et d’essai de quartier n’est pas un luxe, il est une évidente nécessité.
Cet enfer (...) -
Harvester of Sorrow
18 janvier 2011, par Sébastien BourdonEn arrivant au cinéma l’autre soir, était affiché en grand dans l’entrée le thème de réflexion d’une artiste en résidence à l’espace 1789 (Olivia Rosenthal) : « quel film a changé votre vie ? »
Sacrée question, il m’est venu deux films spontanément : « « La loi du silence » de Hitchcock et « La chambre verte » de Truffaut. Ce n’est pas l’objet de la chronique, alors je ne vais pas m’appesantir, mais je suis simplement rendu compte en les visionnant à l’époque (en cassette VHS) que le (...) -
Un poison violent
27 décembre 2013, par Sébastien BourdonDans le dernier numéro de l’excellente revue « So Film », Brian de Palma déplore que ses pairs et cinéastes Scorcese et Coppola ne prennent plus le métro, ce qui les amèneraient aujourd’hui à réaliser des films en décalage avec la réalité. Ce n’est sûrement pas le cas de Philippe Garrel, tant son film nous donne notamment à voir la paupérisation de l’artiste, entre appartement miteux et petits théâtres de grande banlieue.
Autant te l’avouer tout de suite, ami lecteur (si tu existes), je (...) -
« La Chevauchée des Bannis » de André de Toth (1959)
11 décembre 2012, par Sébastien BourdonEvery fool has his reasons
Il s’agit donc d’un western, mais traité comme un film noir, tourné en noir et blanc, dans un paysage blanc de neige. Si l’on croit que la violence sèche et l’absence de lyrisme dans les films de cowboys est arrivée avec Peckinpah ou Leone, on se trompe, André de Toth avait déjà cessé faire de ce type de films des épopées héroïques exaltant la conquête de l’Ouest par de gentils colons.
Dans un minuscule village isolé en montagne, un éleveur (Robert Ryan), (...) -
Tenir son rang
14 décembre 2009, par Sébastien BourdonAvec ou sans virus, que ce soit de son canapé ou dans les salles obscures, Sébastien s’adonne au décorticage de films.
Une fois n’est pas coutume, le chroniqueur va commencer par déplorer des loupés. Il lui avait été donné l’occasion de finir l’année en beauté avec le concert d’Alice In Chains au Bataclan et la prestation, semble t’il exceptionnelle, de Mc Cartney à Bercy. J’ai laissé filer les places, je me suis réveillé trop tard (pour Macca, j’ai des excuses, c’est parti en dix (...) -
No one here gets out alive
6 juillet 2010, par Sébastien BourdonJ’en reviens toujours à cet été de mes 20 ans – ou bien était-ce celui de mes 19 – où, dans un hypermarché de banlieue, j’avais acheté les cassettes qui ont constitué le ciment de la bande-son de mon existence. Il y avait les Doors sur la route des vacances de cet été là, en l’occurrence le premier album The Doors (1967) , et le dernier, LA Woman (1971).
J’ai vraiment adoré ce groupe, jusqu’à en trouver formidable à sa sortie le film d’Oliver Stone inspiré de l’existence de Jim Morrison (...) -
« Le cas Jekyll » de Christine Montalbetti avec Denis Podalydès – Espace 1789 le 4 avril 2012
10 avril 2012, par Sébastien BourdonThe Devil Inside
Lorsque se sont écartés les rideaux et que Mister Hyde est apparu sur la scène, dans une semi-obscurité, appuyé sur deux cannes, vêtu d’un long manteau et portant petit chapeau, il m’a semblé voir Freddy surgissant de la nuit (Wes Craven). Puis, en arrivant dans la lumière, il s’est défait de ses oripeaux pour devenir le jeune Docteur Jekyll. Et c’est ainsi que, dès les premières secondes, Denis Podalydès sidère les spectateurs. D’un monstre potentiel, il redevient en (...) -
With pleasure
9 octobre 2011, par Sébastien BourdonUn film muet en noir et blanc, en 2011, au temps glorieux de la 3 D et du numérique ? Et pourquoi pas finalement, ce n’est pas parce que Gutenberg a inventé l’imprimerie qu’il fallait arrêter les enluminures (et ai-je arrêté le vélo alors que voilà belle lurette que la voiture a été inventée ?) !
Le « progrès » et sa marche forcée n’impliquent pas nécessairement l’abandon d’un support, surtout s’il est beau. C’est vraisemblablement ce raisonnement qui a amené un cinéaste maniaque du (...) -
« La Cerisaie » d’Anton TCHEKHOV mise en scène de Julie Brochen – Odéon 20 octobre 2010
23 octobre 2010, par Sébastien BourdonAu bar du théâtre de l’Odéon, les sandwichs sont excellents mais épouvantablement chers, ça sent quand même un peu l’élitisme. On y croise d’ailleurs toute la palette de l’intelligentsia de gauche, de Rodolphe Burger à Pierre Joxe. Ces deux là ont peut-être un projet de groupe ou travaillent au parachèvement de la reconstruction du Parti Socialiste ?
Les russes du XIXème siècle ont pondu une littérature pleine de bruit et de fureur, de violence et de désespoir, avec le communisme qui (...)