Pain and Pleasure
Entre l’Autriche et la Suisse, peu de temps avant que le XXème siècle ne sombre dans la folie sanglante qui l’a caractérisée, deux hommes réfléchissent aux origines de la violence et de la souffrance dans l’âme humaine. Le plus jeune des deux (Jung), tout à sa quête scientifique, y affrontera son aîné jusqu’à la rupture et fera également face à ses propres tourments pulsionnels. Cette Europe alémanique d’avant les grandes guerres, ce monde disparu, il me semble que sa (…)
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Cinéma
Articles
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« A Dangerous Method » de David Cronenberg
10 janvier 2012, par Sébastien Bourdon -
Skål !!!
8 janvier 2013, par Sébastien BourdonLes Beatles – le meilleur groupe du monde – nous ont prévenus il y a un moment déjà, la seule chose dont on a réellement besoin, c’est de l’amour. C’est peut-être un peu idiot comme constat, mais je n’en doute pas une seconde. J’y ajouterai également quelques déclinaisons, comme l’élégance, la délicatesse et la tendresse. Miracle de Noël, ce film contient tout cela et plus encore.
A peine sorti et déjà presque disparu des écrans, trouver une salle qui le donne encore tenait de l’exploit (…) -
Of Wolf and Man
30 septembre 2010, par Sébastien Bourdon« Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois
Alors qu’il y a peu, d’aucunes au bureau faisaient le Ramadan, je leur ai demandé comment l’on pouvait imposer autant de souffrances à son corps alors que Dieu n’existe même pas. Cette question de la croyance en un être suprême et bienfaiteur, je me la pose depuis que j’ai vu, enfant, les images de l’assassinat de Sadate à la télévision. Je ne savais pas à l’époque qui était ce monsieur, mais la brutalité de la chose m’a convaincu de (…) -
L’ère du vide
8 janvier 2014, par Sébastien BourdonOn ne peut pas tout voir, du coup, je trouve qu’il est de bon ton de sélectionner arbitrairement ce qui justifiera le déplacement, sur le seul fondement de ses appétences personnelle, en n’hésitant surtout pas, oh suprême sacrilège, à fortement débiner sans avoir vu (c’est plus drôle).
Ainsi, en 2013, tout le monde a vu « Intouchables » (Toledano-Nakache), puisque tout le monde l’avait déjà vu en 2012, et en 2011. Je me suis évidemment empressé de dénoncer ce succès populaire comme étant (…) -
Bride of dishonour
19 août 2011, par Sébastien BourdonEn France, on confie la distribution des films produits par Judd Apatow à des gougnafiers qui laissent croire au public qu’il s’agit de grosses farces vulgaires comme l’Amérique a pu nous en abreuver par tonnes de pellicule (« American Pie » ?).
On leur donne un titre imbécile et on en massacre le doublage. Bilan : les gens continuent à préférer les films avec Kad Merad (acteur extrêmement pratique, s’il joue dans un film, on peut être certain que c’est très mauvais et économiser ainsi (…) -
I’m the motherfucker that found this place, Sir
20 février 2013, par Sébastien BourdonL’autre jour, une amie de longue date et fidèle lectrice (du moins, tant qu’on parle de cinéma), m’évoquait son peu d’intérêt, voire son relatif dégoût à l’idée de voir le film dont il va ici être l’objet. La quête de Ben Laden, le terrorisme, la torture, constituent il est vrai des sujets peu ragoûtants. Mais qu’importe le sujet finalement, seul compte le regard. Or, à n’en pas douter, la cinéaste concernée ayant un talent hors du commun (« Démineurs » !!!), le film va nécessairement un peu (…)
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Le fond de l’air est frais
20 mars 2013, par Sébastien BourdonSelon Gérard Depardieu, notre trublion en exil, « la France est triste ». Il venait peut-être de voir le film qui va être évoqué ici.
Le tandem Bacri-Jaoui revient toujours au même point : les vicissitudes sentimentales des blancs moyens, enjeux minimes mais universels dans un monde de plus en plus formaté. Cette fois, l’originalité réside dans l’idée de visiter ces névroses et appétits sous l’angle du conte (concept souvent visité par la psychanalyse n’est-ce pas). L’idée n’est (…) -
Du musst Caligari werden
31 mai 2010, par Sébastien BourdonUne fois encore le trio Zone Libre officiait au sein de l’espace audonien du 1789 pour illustrer musicalement un chef d’œuvre du muet. Le film en est ressorti comme une véritable partition cinématographique.
Avant de parler musique, un mot sur l’image quand même : chef d’œuvre de l’expressionisme allemand, le spectateur du 21ème siècle ne pourra qu’être impressionné par ces décors étranges aux dimensions irréelles et à l’agencement surprenant, de même qu’aux brusques variations de couleurs (…) -
Un Eté Débraillé
8 juillet 2013, par Sébastien BourdonSi on ne vous l’a pas déjà dit, si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le confirme ici, cet objet filmique ressemble à l’improbable télescopage de l’œuvre de Jean-Luc Godard avec celle de Max Pécas. On disserte parfois, on court tout le temps, et déboulent régulièrement dans le cadre des filles à moitié nues.
Ce défi d’auteur est fort bien tenu, on rit presque en continu et on ne s’ennuie jamais. Il fallait oser un tel alliage, mais en même temps, il y a quelque chose de profondément (…) -
That’s all right Mama
21 mars 2012, par Sébastien BourdonSi on résume, Roger Corman, qui est toujours de ce monde, mais somme toute assez vieux (86 ans) et très fatigué, est un cinéaste américain, réalisateur de plus d’une cinquantaine de films et producteur d’au moins… quatre cents films (au bas mot).
Réalisateur de série B par excellence, il n’en a pas moins contribué à l’apparition de moult talents de réalisateurs chevronnés (Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Joe Dante, le critique Peter Bogdanovich...). On lui doit également l’éclosion (…)