Comment peut-on être persan ? 
 A quoi sert le cinéma ? Probablement à mieux appréhender le monde. En quittant la salle obscure, au-delà de la satisfaction d’avoir vu un film passionnant, on conserve l’impression d’avoir voyagé à Téhéran et de s’être fait une idée de ce pays et des gens qui y vivent. En effet, au-delà de la parfaite maîtrise de son scenario, malgré la censure, le cinéaste Asghar Farhadi nous donne une vision de l’Iran dont il n’est pas interdit de penser qu’elle est proche (…)
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Cinéma
Articles
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						 « Une Séparation » de Asghar Farhadi « Une Séparation » de Asghar Farhadi
 17 août 2011, par Sébastien Bourdon
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						 L’ère du vide L’ère du vide
 8 janvier 2014, par Sébastien BourdonOn ne peut pas tout voir, du coup, je trouve qu’il est de bon ton de sélectionner arbitrairement ce qui justifiera le déplacement, sur le seul fondement de ses appétences personnelle, en n’hésitant surtout pas, oh suprême sacrilège, à fortement débiner sans avoir vu (c’est plus drôle). 
 Ainsi, en 2013, tout le monde a vu « Intouchables » (Toledano-Nakache), puisque tout le monde l’avait déjà vu en 2012, et en 2011. Je me suis évidemment empressé de dénoncer ce succès populaire comme étant (…)
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						 « Magic in the Moonlight » de Woody Allen « Magic in the Moonlight » de Woody Allen
 30 octobre 2014, par Sébastien BourdonThe Real Thing 
 En entrant, on est immédiatement agressé par l’odeur d’huile de friture de même que par la musique diffusée dans le hall qui, de cet art, n’a que le nom. Sale, bruyant et cher, bienvenue dans le multiplexe Pathé Wepler (Place de Clichy). Aller au cinéma « normal » serait donc devenu une punition, on se demande comment les gens acceptent d’être traités ainsi. Non, le cinéma d’art et d’essai de quartier n’est pas un luxe, il est une évidente nécessité.
 Cet enfer (…)
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						 Strangely attractive Strangely attractive
 24 octobre 2011, par Sébastien BourdonUne fois n’est pas coutume, le ciné-club mensuel nous a offert un film mineur d’un réalisateur majeur. Car, ne l’oublions pas, le réalisateur Howard Hawks savait tout faire avec brio, de la comédie (de la « screwball comedy » pour être précis, avec « L’impossible Monsieur Bébé » ou « La Dame du Vendredi »), au western (« La Captive aux Yeux Clairs », « Rio Bravo »), en passant par le film noir (« Le Grand Sommeil »), sans oublier le cinéma fantastique (« La Chose d’un Autre Monde »), le (…) 
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						 « Un Monde Sans Femmes » de Guillaume Brac (2011) « Un Monde Sans Femmes » de Guillaume Brac (2011)
 8 novembre 2012, par Sébastien BourdonIt’s a man’s world 
 Une station balnéaire picarde (Ault), au ciel gris parfois miraculeusement bleu, mais tous les jours au moins un petit peu, comme en Normandie ou en Bretagne. Un de ces pays où les filles passent vite du ciré jaune au maillot de bain, et vice-versa.
 Un pays merveilleux en somme car, lorsqu’on se trouve dans des endroits fait toujours chauds et ensoleillés, insoutenable est la nécessité de se découvrir en permanence, cette impossibilité d’échapper à sa plastique comme (…)
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						 « La Cerisaie » d’Anton TCHEKHOV mise en scène de Julie Brochen – Odéon 20 octobre 2010 « La Cerisaie » d’Anton TCHEKHOV mise en scène de Julie Brochen – Odéon 20 octobre 2010
 23 octobre 2010, par Sébastien BourdonAu bar du théâtre de l’Odéon, les sandwichs sont excellents mais épouvantablement chers, ça sent quand même un peu l’élitisme. On y croise d’ailleurs toute la palette de l’intelligentsia de gauche, de Rodolphe Burger à Pierre Joxe. Ces deux là ont peut-être un projet de groupe ou travaillent au parachèvement de la reconstruction du Parti Socialiste ? 
 Les russes du XIXème siècle ont pondu une littérature pleine de bruit et de fureur, de violence et de désespoir, avec le communisme qui vient (…)
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						 13 trois quart, c’est pas 14 13 trois quart, c’est pas 14
 18 novembre 2011, par Sébastien BourdonAlors que la France entière semble se ruer dans les salles obscures pour, une fois encore, se voir et se croire telle qu’elle n’est pas (« Les Intouchables », tout est dans le titre), laissez-moi vous écrire quelques lignes pour vous recommander un petit chef d’œuvre qui vous distraira peut-être du chemin des masses avides de « distraction ». 
 Quittons donc notre beau pays pour la Belgique, pays que filme Bouli Lanners comme s’il s’agissait d’un grand espace vierge, une Amérique, un Far (…)
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						 « Under The Skin » de Jonathan Glazer - 2014 « Under The Skin » de Jonathan Glazer - 2014
 10 juillet 2014, par Sébastien BourdonAprès quelques secondes de film, on comprend que sous nos yeux un œil humain se constitue ex nihilo, sur un fond sonore obsédant (une voix, comme répétitive). Cette fabrication organique et mécanique nous amène tout de suite à l’idée que le personnage principal est une pure construction, une fiction dans la fiction, et ce n’est pas faire offense au film et à son intérêt que de révéler que nous allons en effet suivre les pérégrinations d’une extraterrestre dans une Ecosse contemporaine (…) 
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						 Le fond de l’air est frais Le fond de l’air est frais
 20 mars 2013, par Sébastien BourdonSelon Gérard Depardieu, notre trublion en exil, « la France est triste ». Il venait peut-être de voir le film qui va être évoqué ici. 
 Le tandem Bacri-Jaoui revient toujours au même point : les vicissitudes sentimentales des blancs moyens, enjeux minimes mais universels dans un monde de plus en plus formaté. Cette fois, l’originalité réside dans l’idée de visiter ces névroses et appétits sous l’angle du conte (concept souvent visité par la psychanalyse n’est-ce pas). L’idée n’est (…)
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						 « L’Avare » de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel – La Comédie Française « L’Avare » de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel – La Comédie Française
 3 avril 2013, par Sébastien BourdonDe tous les humains, l’humain le moins humain 
 La mise en scènede Catherine Hiegel, par ailleurs sociétaire de la Comédie Française, repose sur un concept assez réjouissant, l’Avare de Molière est « le personnage heureux d’une farce horrible ». Harpagon ne se consume que pour son argent, qui lui sert de substitut pour à peu près tout, délaissant toutes les tendresses, celle de ses enfants notamment, mais de manière générale, il ignore toutes les joies terrestres, de la bonne chère à la (…)