Pas forcément emballé par le film, mais toujours ravi de voir en vrai un réalisateur, je me suis finalement assis face à une œuvre qui, sur le fond, n’avait pas décidé de révolutionner le cinéma français (les errances émotionnelles de trentenaires parisiens), mais sur la forme tentait à tout le moins quelque chose d’un peu différent.
L’histoire se déroule chronologiquement, sur plusieurs saisons grises. L’automne est notamment décrit en ces termes par le personnage d’Armand (Vincent (…)
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Cinéma
Articles
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Les saisons du coeur
20 janvier 2014, par Sébastien Bourdon -
Great expectations
15 septembre 2011, par Sébastien BourdonAutant l’écrire tout de suite, l’auteur de ces lignes a vécu – toutes proportions gardées - des situations similaires à celles rencontrées par les protagonistes de ce film. Le simple fait de regarder la bande-annonce me nouait la gorge. Mais si je n’ai peut-être point voulu le manquer, c’est justement parce que ces quelques images m’ont semblé profondément justes. Et à cause du titre du film. Lorsque vous arrivez, par un petit matin blême, aux urgences hospitalières de Robert Debré avec (…)
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« Under The Skin » de Jonathan Glazer - 2014
10 juillet 2014, par Sébastien BourdonAprès quelques secondes de film, on comprend que sous nos yeux un œil humain se constitue ex nihilo, sur un fond sonore obsédant (une voix, comme répétitive). Cette fabrication organique et mécanique nous amène tout de suite à l’idée que le personnage principal est une pure construction, une fiction dans la fiction, et ce n’est pas faire offense au film et à son intérêt que de révéler que nous allons en effet suivre les pérégrinations d’une extraterrestre dans une Ecosse contemporaine (…)
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« Tamara Drewe » de Stephen Frears
20 août 2010, par Sébastien BourdonGrow up Little Drummer Boy
Dans la campagne anglaise, des écrivains se réfugient dans un délicieux cottage pour y trouver la sérénité nécessaire à l’exercice de leur art (de la biographie de Thomas Hardy à l’écriture de romans policiers lesbiens).
Tout ce petit monde en veste de tweed, ainsi que les occupants de ce trou du cul monde anglais, vont voir leur tranquillité bouleversée par le retour au pays de Tamara Drewe. Devenue une célèbre chroniqueuse londonienne, le nez refait, cette (…) -
Les chiens noirs du Mexique
27 janvier 2010, par Sébastien BourdonLa fascination pour Trintignant est ancienne. Deux films me reviennent immédiatement : Vivement dimanche de Truffaut et La course du lièvre à travers les champs de René Clément. Et bien sûr, Le fanfaron de Dino Risi. Dès que je l’ai vu, et surtout entendu, j’ai pensé, plus grand acteur du monde. De Girod à Rohmer, de Kieslowski à Chéreau, je n’ai jamais décroché.
Et puis, devenu vieux monsieur avec ce qu’il faut d’élégance et d’indignité, il en a eu marre du cinéma, et alors que sa santé (…) -
With pleasure
9 octobre 2011, par Sébastien BourdonUn film muet en noir et blanc, en 2011, au temps glorieux de la 3 D et du numérique ? Et pourquoi pas finalement, ce n’est pas parce que Gutenberg a inventé l’imprimerie qu’il fallait arrêter les enluminures (et ai-je arrêté le vélo alors que voilà belle lurette que la voiture a été inventée ?) !
Le « progrès » et sa marche forcée n’impliquent pas nécessairement l’abandon d’un support, surtout s’il est beau. C’est vraisemblablement ce raisonnement qui a amené un cinéaste maniaque du (…) -
Incasable
5 juillet 2013, par Sébastien BourdonLe film débute par de multiples saynètes nous présentant deux jeunes femmes pour le moins joyeusement agitées, filmées dans un délicat noir et blanc, accompagnées par une musique d’un goût exquis.
Greta Gerwig, découverte dans le précédent film du même auteur, « Greenberg » (2010). Si l’œuvre avait un peu déçu (nettement moins bien que son merveilleux « Les Berkman se Séparent » - 2005), impossible de ne pas être extrêmement charmé par sa présence à la fois gauche et lumineuse. Elle y (…) -
L’infiniment grand, l’infiniment petit
27 mars 2012, par Sébastien BourdonLe critique est un spectateur comme les autres, mais qui essaie de décrire le lien personnel qui existe entre lui et un film. J’ai entendu ça l’autre jour, ça m’a bien plu. Ça m’a également rappelé que pour cause de récente augmentation de la population globale à mon domicile, je manquais de temps pour voir des choses culturelles et en parler.
Toutefois, grâce aux vacances scolaires et à mon cinéma de proximité, j’ai quand même réussi à voir avec les enfants un film qui me fascinait (…) -
Live after Death
16 février 2011, par Sébastien BourdonLe vendredi soir, il me plaît d’acheter des bande-dessinées et des fleurs, c’est sur mon chemin de cycliste et cela marque symboliquement le début du week-end. Chacun sait que le meilleur moment dans le week-end, c’est le vendredi soir.
Arrivé chez le fleuriste, je constate, comme à chaque fois, que toute la clientèle semble trouver de bon ton de tutoyer invariablement ce garçon. L’attente à la caisse, rendue déjà douloureuse par la techno afro-cubaine sortie des enceintes, est (…) -
Killer of Sheep
15 janvier 2010, par Sébastien BourdonUne fois n’est pas coutume, la séance de ciné-club mensuelle était fort bien remplie et en plus je me suis trouvé un copain pour y aller avec moi, tout juste descendu de son cheval.
Il est vrai que le film Killer of Sheep (1977) de Charles Burnett était intriguant à en lire le peu d’informations dont nous disposions. Film de bout de ficelle, réalisé le week-end avec des acteurs non-professionnels. Il s’agit en fait d’une errance dans le ghetto de Watts à Los Angeles à la fin des années 70, (…)