Un film muet en noir et blanc, en 2011, au temps glorieux de la 3 D et du numérique ? Et pourquoi pas finalement, ce n’est pas parce que Gutenberg a inventé l’imprimerie qu’il fallait arrêter les enluminures (et ai-je arrêté le vélo alors que voilà belle lurette que la voiture a été inventée ?) !
Le « progrès » et sa marche forcée n’impliquent pas nécessairement l’abandon d’un support, surtout s’il est beau. C’est vraisemblablement ce raisonnement qui a amené un cinéaste maniaque du (…)
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Cinéma
Articles
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With pleasure
9 octobre 2011, par Sébastien Bourdon -
Un taxi pour Toruk
8 janvier 2010, par Sébastien BourdonLa période dite des « fêtes de fin d’année » étant propice aux distractions pour et avec les enfants, voici quelques commentaires sur des films entrant, au moins partiellement, dans cette catégorie.
Avatar de James Cameron. Ce film ne donne pas à penser (ou si peu), il donne à rêver. Et ce n’est pas si mal, en ces temps, comme en d’autres.
Vous ne trouverez effectivement de quoi vous agiter le cortex, c’est un western comme aurait pu le réaliser le Kevin Costner de Danse avec les loups (…) -
Pain and Pleasure
10 janvier 2012, par Sébastien BourdonEntre l’Autriche et la Suisse, peu de temps avant que le XXème siècle ne sombre dans la folie sanglante qui l’a caractérisée, deux hommes réfléchissent aux origines de la violence et de la souffrance dans l’âme humaine. Le plus jeune des deux (Jung), tout à sa quête scientifique, y affrontera son aîné jusqu’à la rupture et fera également face à ses propres tourments pulsionnels.
Cette Europe alémanique d’avant les grandes guerres, ce monde disparu, il me semble que sa poussière flottait (…) -
L’ère du vide
8 janvier 2014, par Sébastien BourdonOn ne peut pas tout voir, du coup, je trouve qu’il est de bon ton de sélectionner arbitrairement ce qui justifiera le déplacement, sur le seul fondement de ses appétences personnelle, en n’hésitant surtout pas, oh suprême sacrilège, à fortement débiner sans avoir vu (c’est plus drôle).
Ainsi, en 2013, tout le monde a vu « Intouchables » (Toledano-Nakache), puisque tout le monde l’avait déjà vu en 2012, et en 2011. Je me suis évidemment empressé de dénoncer ce succès populaire comme étant (…) -
« Le cas Jekyll » de Christine Montalbetti avec Denis Podalydès – Espace 1789 le 4 avril 2012
10 avril 2012, par Sébastien BourdonThe Devil Inside
Lorsque se sont écartés les rideaux et que Mister Hyde est apparu sur la scène, dans une semi-obscurité, appuyé sur deux cannes, vêtu d’un long manteau et portant petit chapeau, il m’a semblé voir Freddy surgissant de la nuit (Wes Craven). Puis, en arrivant dans la lumière, il s’est défait de ses oripeaux pour devenir le jeune Docteur Jekyll. Et c’est ainsi que, dès les premières secondes, Denis Podalydès sidère les spectateurs. D’un monstre potentiel, il redevient en un (…) -
« Magic in the Moonlight » de Woody Allen
30 octobre 2014, par Sébastien BourdonThe Real Thing
En entrant, on est immédiatement agressé par l’odeur d’huile de friture de même que par la musique diffusée dans le hall qui, de cet art, n’a que le nom. Sale, bruyant et cher, bienvenue dans le multiplexe Pathé Wepler (Place de Clichy). Aller au cinéma « normal » serait donc devenu une punition, on se demande comment les gens acceptent d’être traités ainsi. Non, mon cinéma d’art et d’essai de quartier n’est pas un luxe, il est une évidente nécessité.
Cet enfer (…) -
Great expectations
15 septembre 2011, par Sébastien BourdonAutant l’écrire tout de suite, l’auteur de ces lignes a vécu – toutes proportions gardées - des situations similaires à celles rencontrées par les protagonistes de ce film. Le simple fait de regarder la bande-annonce me nouait la gorge. Mais si je n’ai peut-être point voulu le manquer, c’est justement parce que ces quelques images m’ont semblé profondément justes. Et à cause du titre du film. Lorsque vous arrivez, par un petit matin blême, aux urgences hospitalières de Robert Debré avec (…)
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« Who’s that knockin’ at my door » Martin Scorcese (1969)
27 juillet 2009, par Sébastien BourdonVisionner les premières images de celui qui sera un grand du 7ème art constitue nécessairement une expérience intéressante, au-delà même des éventuelles qualités intrinsèques du film. L’exercice peut toutefois être périlleux et la satisfaction tirée quelque peu mesurée par ce qui est parfois un premier essai bancal et maladroit. S’agissant de Scorcese, c’est d’autant plus vrai que ces quarante dernières années, il a inondé le cinéma mondial de films que nous avons tous vus ou presque, alors (…)
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Les saisons du coeur
20 janvier 2014, par Sébastien BourdonPas forcément emballé par le film, mais toujours ravi de voir en vrai un réalisateur, je me suis finalement assis face à une œuvre qui, sur le fond, n’avait pas décidé de révolutionner le cinéma français (les errances émotionnelles de trentenaires parisiens), mais sur la forme tentait à tout le moins quelque chose d’un peu différent.
L’histoire se déroule chronologiquement, sur plusieurs saisons grises. L’automne est notamment décrit en ces termes par le personnage d’Armand (Vincent (…) -
« Come back, Africa » de Lionel Rogosin (1959)
2 décembre 2010, par Sébastien BourdonI ain’t gonna play Sun City
Lionel Rogosin était un new-yorkais qui envisageait le cinéma comme un outil pour évoquer des sujets qui lui tenaient à cœur (la misère du monde). Cinéaste méconnu et pourtant important, il a ainsi droit à quelques lignes dans les livres d’histoire du cinéma alors qu’il a été revendiqué comme une influence majeure par des gens comme Cassavetes (ce qui se voit à l’écran).
Pour réaliser le film ici évoqué, après avoir appris comment fonctionnait une caméra, il (…)