Avez-vous déjà remarqué que l’on peut presque, aux teintes, à la couleur, déterminer la décennie durant laquelle a été tourné un film ? C’est valable même quand s’il s’agit de noir et blanc.
Oui, oui, j’en suis sûr, vous remettriez en quelques secondes dans l’ordre chronologique Le Dictateur (Chaplin - 1945), Sur les quais (Kazan - 1955) et La nuit des morts-vivants (Romero - 1970).
Avec ce Mirage de la vie (titre français qui ne dit pas la richesse de ce qu’il traduit), on est ainsi (…)
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Cinéma
Articles
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Imitation of life
29 mai 2009, par Sébastien Bourdon -
I’m the motherfucker that found this place, Sir
20 février 2013, par Sébastien BourdonL’autre jour, une amie de longue date et fidèle lectrice (du moins, tant qu’on parle de cinéma), m’évoquait son peu d’intérêt, voire son relatif dégoût à l’idée de voir le film dont il va ici être l’objet. La quête de Ben Laden, le terrorisme, la torture, constituent il est vrai des sujets peu ragoûtants. Mais qu’importe le sujet finalement, seul compte le regard. Or, à n’en pas douter, la cinéaste concernée ayant un talent hors du commun (« Démineurs » !!!), le film va nécessairement un peu (…)
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Incasable
5 juillet 2013, par Sébastien BourdonLe film débute par de multiples saynètes nous présentant deux jeunes femmes pour le moins joyeusement agitées, filmées dans un délicat noir et blanc, accompagnées par une musique d’un goût exquis.
Greta Gerwig, découverte dans le précédent film du même auteur, « Greenberg » (2010). Si l’œuvre avait un peu déçu (nettement moins bien que son merveilleux « Les Berkman se Séparent » - 2005), impossible de ne pas être extrêmement charmé par sa présence à la fois gauche et lumineuse. Elle y (…) -
« De Rouille et d’Os » de Jacques Audiard
1er juin 2012, par Sébastien BourdonL’autre jour, une fidèle lectrice m’a fait parvenir un article sur le philosophe américain Stanley Cavell, auteur dont j’ignorais tout jusque là. C’est compliqué la philosophie, mais il s’avère que ce garçon s’intéresse beaucoup au cinéma et y tire le fruit de sa réflexion. Si je résume, son école de pensée, c’est le « perfectionnisme », doctrine de la transformation de soi. Et pour développer ce concept, le philosophe se sert du cinéma : il s’agit de fonder son aventure de la pensée sur son (…)
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13 trois quart, c’est pas 14
18 novembre 2011, par Sébastien BourdonAlors que la France entière semble se ruer dans les salles obscures pour, une fois encore, se voir et se croire telle qu’elle n’est pas (« Les Intouchables », tout est dans le titre), laissez-moi vous écrire quelques lignes pour vous recommander un petit chef d’œuvre qui vous distraira peut-être du chemin des masses avides de « distraction ».
Quittons donc notre beau pays pour la Belgique, pays que filme Bouli Lanners comme s’il s’agissait d’un grand espace vierge, une Amérique, un Far (…) -
Il faut tenter de vivre
18 février 2014, par Sébastien BourdonL’autre jour, j’entendais mon libraire tenter maladroitement d’expliquer à un type venu trouver « un livre pour une petite fille de huit ans » qu’une telle chose n’existe en fait pas réellement. En effet, qu’importe l’âge, seuls le goût et l’appétence comptent. Et puis, comme le disait Jimi Hendrix à propos de la musique, mais qui vaut pour la littérature, il n’y en a que deux sortes, « la bonne et la mauvaise ».
S’agissant du cinéaste Hayao Myazaki, il faut littéralement vivre dans une (…) -
« Le cas Jekyll » de Christine Montalbetti avec Denis Podalydès – Espace 1789 le 4 avril 2012
10 avril 2012, par Sébastien BourdonThe Devil Inside
Lorsque se sont écartés les rideaux et que Mister Hyde est apparu sur la scène, dans une semi-obscurité, appuyé sur deux cannes, vêtu d’un long manteau et portant petit chapeau, il m’a semblé voir Freddy surgissant de la nuit (Wes Craven). Puis, en arrivant dans la lumière, il s’est défait de ses oripeaux pour devenir le jeune Docteur Jekyll. Et c’est ainsi que, dès les premières secondes, Denis Podalydès sidère les spectateurs. D’un monstre potentiel, il redevient en un (…) -
Strangely attractive
24 octobre 2011, par Sébastien BourdonUne fois n’est pas coutume, le ciné-club mensuel nous a offert un film mineur d’un réalisateur majeur. Car, ne l’oublions pas, le réalisateur Howard Hawks savait tout faire avec brio, de la comédie (de la « screwball comedy » pour être précis, avec « L’impossible Monsieur Bébé » ou « La Dame du Vendredi »), au western (« La Captive aux Yeux Clairs », « Rio Bravo »), en passant par le film noir (« Le Grand Sommeil »), sans oublier le cinéma fantastique (« La Chose d’un Autre Monde »), le (…)
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That’s all right Mama
21 mars 2012, par Sébastien BourdonSi on résume, Roger Corman, qui est toujours de ce monde, mais somme toute assez vieux (86 ans) et très fatigué, est un cinéaste américain, réalisateur de plus d’une cinquantaine de films et producteur d’au moins… quatre cents films (au bas mot).
Réalisateur de série B par excellence, il n’en a pas moins contribué à l’apparition de moult talents de réalisateurs chevronnés (Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Joe Dante, le critique Peter Bogdanovich...). On lui doit également l’éclosion (…) -
Le côté sombre du cinéma américain
6 mars 2008, par Sébastien BourdonJe ne sais pas si c’est la perspective d’être de plus en nombreux, de manière exponentielle dans les années à venir, qui pousse les cinéastes américains contemporains à revenir aux grands espaces déserts. En tout cas, il y a comme un retour de flamme et de forme sur ces territoires vierges ou presque.
Après le Sean Penn, nous avons vu hier soir le dernier opus des frères Coen, No Country For Old Men, en attendant le Paul Thomas Anderson (tourné, ça ne s’invente pas, à quelques mètres (…)