« Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois
Alors qu’il y a peu, d’aucunes au bureau faisaient le Ramadan, je leur ai demandé comment l’on pouvait imposer autant de souffrances à son corps alors que Dieu n’existe même pas. Cette question de la croyance en un être suprême et bienfaiteur, je me la pose depuis que j’ai vu, enfant, les images de l’assassinat de Sadate à la télévision. Je ne savais pas à l’époque qui était ce monsieur, mais la brutalité de la chose m’a convaincu de (…)
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Cinéma
Articles
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Of Wolf and Man
30 septembre 2010, par Sébastien Bourdon -
Great expectations
15 septembre 2011, par Sébastien BourdonAutant l’écrire tout de suite, l’auteur de ces lignes a vécu – toutes proportions gardées - des situations similaires à celles rencontrées par les protagonistes de ce film. Le simple fait de regarder la bande-annonce me nouait la gorge. Mais si je n’ai peut-être point voulu le manquer, c’est justement parce que ces quelques images m’ont semblé profondément justes. Et à cause du titre du film. Lorsque vous arrivez, par un petit matin blême, aux urgences hospitalières de Robert Debré avec (…)
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Pain and Pleasure
10 janvier 2012, par Sébastien BourdonEntre l’Autriche et la Suisse, peu de temps avant que le XXème siècle ne sombre dans la folie sanglante qui l’a caractérisée, deux hommes réfléchissent aux origines de la violence et de la souffrance dans l’âme humaine. Le plus jeune des deux (Jung), tout à sa quête scientifique, y affrontera son aîné jusqu’à la rupture et fera également face à ses propres tourments pulsionnels.
Cette Europe alémanique d’avant les grandes guerres, ce monde disparu, il me semble que sa poussière flottait (…) -
Bride of dishonour
19 août 2011, par Sébastien BourdonEn France, on confie la distribution des films produits par Judd Apatow à des gougnafiers qui laissent croire au public qu’il s’agit de grosses farces vulgaires comme l’Amérique a pu nous en abreuver par tonnes de pellicule (« American Pie » ?).
On leur donne un titre imbécile et on en massacre le doublage. Bilan : les gens continuent à préférer les films avec Kad Merad (acteur extrêmement pratique, s’il joue dans un film, on peut être certain que c’est très mauvais et économiser ainsi (…) -
« The Swimmer » de Frank Perry (1968)
2 octobre 2012, par Sébastien BourdonBrasse Coulée
Tout commence au bord d’une piscine. Des gens visiblement aisés devisent dans un environnement riche et pacifié, ils ne sont pas encore vieux, mais ne sont plus si jeunes. Tout à coup surgit Burt Lancaster, en maillot de bain, le même que celui qu’il portait dans « Tant qu’il y aura des Hommes » (Fred Zinnemann – 1953). Même dans cette tenue, il porte beau, bien que l’âge soit là. Tout le monde semble ravi de le voir. Les femmes semblent le trouver – encore – désirable, les (…) -
Freedom is first
12 février 2013, par Sébastien BourdonIl est des cinéastes dont l’œuvre est si importante que même leurs films ratés se doivent d’être vus. Il est en effet passionnant d’avoir une vue d’ensemble d’autant que, dans les loupés, on trouve toujours des éclairs de grâce ou de génie. Steven Spielberg est indéniablement de cette race de réalisateur, même s’il a pu parfois décevoir ou agacer par un souci de plaire trop appuyé. Il est vrai qu’il lui fut souvent reproché par la critique, même pour des œuvres radicalement différentes, de (…)
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Bienvenue chez les skis
5 mai 2009, par Sébastien BourdonLe défi : ne parler ni d’Eastwood, ni de Truffaut, trouver le film où vous ne m’attendiez pas. Pas une rareté belge, ni une œuvre de Sam Raimi. Bye-bye Kurosawa et Bergman. Ce coup ci, c’est garanti, personne ne me taxera d’élitisme. Ce film là, personne n’en a parlé, mais à en croire le box-office, beaucoup l’ont vu. Mes critiques préférés l’ont superbement ignoré. Ce n’est pas un film qui existe dans ma galaxie culturelle. Ni envie, ni mépris, peut-être un peu de condescendance, sentiment (…)
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Tout sur ma mère
3 décembre 2013, par Sébastien BourdonÀ la caisse de mon cinéma de quartier, alors que je retirais mes tickets, la sympathique ouvreuse me dit, tiens voilà longtemps qu’on ne vous avait vu. Vie de con, même plus le temps d’aller au cinoche. Lecteur, si tu existes et me lis, tu t’en es d’ailleurs certainement rendu compte, les chroniques ne sont pas tombées sur toi en pagaille en cet automne 2013.
Parce qu’un peu d’espace spatiotemporel s’était libéré, même si ce film n’était pas notre premier choix dans la pléthore d’opus à (…) -
Le côté sombre du cinéma américain
6 mars 2008, par Sébastien BourdonJe ne sais pas si c’est la perspective d’être de plus en nombreux, de manière exponentielle dans les années à venir, qui pousse les cinéastes américains contemporains à revenir aux grands espaces déserts. En tout cas, il y a comme un retour de flamme et de forme sur ces territoires vierges ou presque.
Après le Sean Penn, nous avons vu hier soir le dernier opus des frères Coen, No Country For Old Men, en attendant le Paul Thomas Anderson (tourné, ça ne s’invente pas, à quelques mètres (…) -
Y a t’il un pilote dans l’avion ?
9 avril 2013, par Sébastien BourdonLa veuve d’André Bazin, père fondateur de la cinéphilie française, disait que l’on reconnaissait le cinéphile lorsqu’entre un bon repas et un bon film, il choisissait le bon repas. J’ai tenté d’avoir les deux, du coup j’ai raté les trois premières minutes du film.
Le dernier opus de l’immense réalisateur espagnol est une distraction, une pause après des films tellement beaux jusqu’à en devenir parfois maniérés. Pedro Almodovar se rafraîchit en décidant de réaliser une pochade sur la (…)