La première fois que je suis allé au cinéma, c’était à Strasbourg en 1976 pour « Les 12 Travaux d’Astérix » (enfin, il me semble). Par ailleurs, « Astérix chez les Bretons », je l’ai lu et relu, jusqu’à usure complète de l’album. Autant dire que, en entrant dans la salle, comme aurait pu le déclarer César, j’étais en terra cognita.
J’avais même envie de le voir et je me réjouissais d’y emmener un de mes fils, sa probable joie suffisant à la mienne si le spectacle s’avérait médiocre. (…)
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Cinéma
Articles
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Par Toutatis
31 octobre 2012, par Sébastien Bourdon -
Inglourious Basterds
24 août 2009, par Sébastien BourdonLe nouveau film de Quentin Tarantino.
Tarantino fait des films étranges, brutaux et bavards. On y discute des plombes et finalement on s’y entretue avec une rare violence en quelques secondes. De ce point de vue, son dernier opus est presque son grand œuvre. Les scènes de dialogue y sont étirées jusqu’à la rupture, au propre comme au figuré.
Tarantino est un grand enfant, il ne se refuse rien, puis finalement il casse ses jouets, c’est -à-dire ses patients assemblages de personnages et (…) -
Killer of Sheep
15 janvier 2010, par Sébastien BourdonUne fois n’est pas coutume, la séance de ciné-club mensuelle était fort bien remplie et en plus je me suis trouvé un copain pour y aller avec moi, tout juste descendu de son cheval.
Il est vrai que le film Killer of Sheep (1977) de Charles Burnett était intriguant à en lire le peu d’informations dont nous disposions. Film de bout de ficelle, réalisé le week-end avec des acteurs non-professionnels. Il s’agit en fait d’une errance dans le ghetto de Watts à Los Angeles à la fin des années 70, (…) -
It’s Alive
7 décembre 2012, par Sébastien BourdonAvec son dernier opus, l’échevelé du cinéma américain réalise le remake d’une de ses œuvres de jeunesse. Tout son univers y était, force est de constater qu’il y est encore. Avec ce film d’animation en noir et blanc, il nous narre les aventures d’un petit garçon quelque peu solitaire qui trouve un moyen de redonner vie à son chien brutalement décédé. Il est vrai que ledit garçon a pour nom de famille Frankenstein.
Les cimetières et créatures extraordinaires vous font peur ? Tim Burton (…) -
Tenir son rang
14 décembre 2009, par Sébastien BourdonAvec ou sans virus, que ce soit de son canapé ou dans les salles obscures, Sébastien s’adonne au décorticage de films.
Une fois n’est pas coutume, le chroniqueur va commencer par déplorer des loupés. Il lui avait été donné l’occasion de finir l’année en beauté avec le concert d’Alice In Chains au Bataclan et la prestation, semble t’il exceptionnelle, de Mc Cartney à Bercy. J’ai laissé filer les places, je me suis réveillé trop tard (pour Macca, j’ai des excuses, c’est parti en dix (…) -
L’infiniment grand, l’infiniment petit
27 mars 2012, par Sébastien BourdonLe critique est un spectateur comme les autres, mais qui essaie de décrire le lien personnel qui existe entre lui et un film. J’ai entendu ça l’autre jour, ça m’a bien plu. Ça m’a également rappelé que pour cause de récente augmentation de la population globale à mon domicile, je manquais de temps pour voir des choses culturelles et en parler.
Toutefois, grâce aux vacances scolaires et à mon cinéma de proximité, j’ai quand même réussi à voir avec les enfants un film qui me fascinait (…) -
« Tonnerre » de Guillaume Brac
21 février 2014, par Sébastien BourdonMon Cœur a tant de Peine
Alors que venait tout juste de s’éveiller l’an de grâce 2014, je me trouvais dans une chambre d’hôtes au sud de la Bourgogne à discuter avec un couple de belges (on croise toujours des belges dans les chambres d’hôtes françaises, tout le monde vous le dira). Ces derniers me recommandaient vivement la visite de la bourgade de Tonnerre, au charme indiscutable semble t’il et selon eux. Las, je n’en connais toujours pour l’instant qu’un panneau sur l’autoroute. Et (…) -
"True Grit" de Joel et Ethan Coen
16 mars 2011, par Sébastien BourdonDead Men Tell no Tales
Les longues soirées d’hiver, on se réchauffe parfois devant un vieux western. Ainsi, Pour une poignée de dollars de Sergio Leone (1964 – toujours jouissif), Coups de feu dans la Sierra de Sam Peckinpah (1962 – efficace), Jeremiah Johnson de Sidney Pollack (j’avais oublié à quel point c’était violent et triste), 40 tueurs de Samuel Fuller (on ne sait pas où on va, mais on y va, et vite) ou encore La chevauchée des Bannis de Andre de Toth (1959). Ce dernier film, (…) -
L’ère du vide
8 janvier 2014, par Sébastien BourdonOn ne peut pas tout voir, du coup, je trouve qu’il est de bon ton de sélectionner arbitrairement ce qui justifiera le déplacement, sur le seul fondement de ses appétences personnelle, en n’hésitant surtout pas, oh suprême sacrilège, à fortement débiner sans avoir vu (c’est plus drôle).
Ainsi, en 2013, tout le monde a vu « Intouchables » (Toledano-Nakache), puisque tout le monde l’avait déjà vu en 2012, et en 2011. Je me suis évidemment empressé de dénoncer ce succès populaire comme étant (…) -
« La Chevauchée des Bannis » de André de Toth (1959)
11 décembre 2012, par Sébastien BourdonEvery fool has his reasons
Il s’agit donc d’un western, mais traité comme un film noir, tourné en noir et blanc, dans un paysage blanc de neige. Si l’on croit que la violence sèche et l’absence de lyrisme dans les films de cowboys est arrivée avec Peckinpah ou Leone, on se trompe, André de Toth avait déjà cessé faire de ce type de films des épopées héroïques exaltant la conquête de l’Ouest par de gentils colons.
Dans un minuscule village isolé en montagne, un éleveur (Robert Ryan), (…)