Je ne sais pas si c’est la perspective d’être de plus en nombreux, de manière exponentielle dans les années à venir, qui pousse les cinéastes américains contemporains à revenir aux grands espaces déserts. En tout cas, il y a comme un retour de flamme et de forme sur ces territoires vierges ou presque.
Après le Sean Penn, nous avons vu hier soir le dernier opus des frères Coen, No Country For Old Men, en attendant le Paul Thomas Anderson (tourné, ça ne s’invente pas, à quelques mètres (…)
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Cinéma
Articles
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Le côté sombre du cinéma américain
6 mars 2008, par Sébastien Bourdon -
13 trois quart, c’est pas 14
18 novembre 2011, par Sébastien BourdonAlors que la France entière semble se ruer dans les salles obscures pour, une fois encore, se voir et se croire telle qu’elle n’est pas (« Les Intouchables », tout est dans le titre), laissez-moi vous écrire quelques lignes pour vous recommander un petit chef d’œuvre qui vous distraira peut-être du chemin des masses avides de « distraction ».
Quittons donc notre beau pays pour la Belgique, pays que filme Bouli Lanners comme s’il s’agissait d’un grand espace vierge, une Amérique, un Far (…) -
"L’Echange" de Clint Eastwood
20 décembre 2008, par Sébastien BourdonEntre la femme et l’enfant, surgit un lien évident, la mère. « L’échange » est un film extrêmement dense et riche, mais c’est aussi et d’abord un portrait de mère. J’ai eu moi-même l’occasion d’observer un tel personnage avec une grande proximité ces dernières années. Une mère, tout le monde sait ce que c’est ou à peu près, mais l’on ne peut avoir le même regard sur la sienne propre que sur celle que l’on voit littéralement naître à ses côtés en devenant soi-même père. Attention, il ne (…)
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Inglourious Basterds
24 août 2009, par Sébastien BourdonLe nouveau film de Quentin Tarantino.
Tarantino fait des films étranges, brutaux et bavards. On y discute des plombes et finalement on s’y entretue avec une rare violence en quelques secondes. De ce point de vue, son dernier opus est presque son grand œuvre. Les scènes de dialogue y sont étirées jusqu’à la rupture, au propre comme au figuré.
Tarantino est un grand enfant, il ne se refuse rien, puis finalement il casse ses jouets, c’est -à-dire ses patients assemblages de personnages et (…) -
Killer of Sheep
15 janvier 2010, par Sébastien BourdonUne fois n’est pas coutume, la séance de ciné-club mensuelle était fort bien remplie et en plus je me suis trouvé un copain pour y aller avec moi, tout juste descendu de son cheval.
Il est vrai que le film Killer of Sheep (1977) de Charles Burnett était intriguant à en lire le peu d’informations dont nous disposions. Film de bout de ficelle, réalisé le week-end avec des acteurs non-professionnels. Il s’agit en fait d’une errance dans le ghetto de Watts à Los Angeles à la fin des années 70, (…) -
Nice jewish boys play rock n’ roll
19 mars 2010, par Sébastien BourdonC’est l’histoire d’un vieux groupe de metal, d’un ramassis de quinquagénaires canadiens qui refusent de croire que leur histoire est terminée, que l’heure est passée...
Ce film, j’aurais voulu vous emmener tous le voir. Un dimanche soir, à 20 heures 15, point trop tôt, point trop tard, on se serait tous posés dans la salle, dans un dernier élan du week-end, avant la plongée dans la semaine. Vous auriez alors savouré avec moi le miracle de la vie, le miracle du rock n’ roll.
En réalité, (…) -
« La Cerisaie » d’Anton TCHEKHOV mise en scène de Julie Brochen – Odéon 20 octobre 2010
23 octobre 2010, par Sébastien BourdonAu bar du théâtre de l’Odéon, les sandwichs sont excellents mais épouvantablement chers, ça sent quand même un peu l’élitisme. On y croise d’ailleurs toute la palette de l’intelligentsia de gauche, de Rodolphe Burger à Pierre Joxe. Ces deux là ont peut-être un projet de groupe ou travaillent au parachèvement de la reconstruction du Parti Socialiste ?
Les russes du XIXème siècle ont pondu une littérature pleine de bruit et de fureur, de violence et de désespoir, avec le communisme qui vient (…) -
L’ère du vide
8 janvier 2014, par Sébastien BourdonOn ne peut pas tout voir, du coup, je trouve qu’il est de bon ton de sélectionner arbitrairement ce qui justifiera le déplacement, sur le seul fondement de ses appétences personnelle, en n’hésitant surtout pas, oh suprême sacrilège, à fortement débiner sans avoir vu (c’est plus drôle).
Ainsi, en 2013, tout le monde a vu « Intouchables » (Toledano-Nakache), puisque tout le monde l’avait déjà vu en 2012, et en 2011. Je me suis évidemment empressé de dénoncer ce succès populaire comme étant (…) -
L’infiniment grand, l’infiniment petit
27 mars 2012, par Sébastien BourdonLe critique est un spectateur comme les autres, mais qui essaie de décrire le lien personnel qui existe entre lui et un film. J’ai entendu ça l’autre jour, ça m’a bien plu. Ça m’a également rappelé que pour cause de récente augmentation de la population globale à mon domicile, je manquais de temps pour voir des choses culturelles et en parler.
Toutefois, grâce aux vacances scolaires et à mon cinéma de proximité, j’ai quand même réussi à voir avec les enfants un film qui me fascinait (…) -
No one here gets out alive
6 juillet 2010, par Sébastien BourdonJ’en reviens toujours à cet été de mes 20 ans – ou bien était-ce celui de mes 19 – où, dans un hypermarché de banlieue, j’avais acheté les cassettes qui ont constitué le ciment de la bande-son de mon existence. Il y avait les Doors sur la route des vacances de cet été là, en l’occurrence le premier album The Doors (1967) , et le dernier, LA Woman (1971).
J’ai vraiment adoré ce groupe, jusqu’à en trouver formidable à sa sortie le film d’Oliver Stone inspiré de l’existence de Jim Morrison (…)