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« La Cerisaie » d’Anton TCHEKHOV mise en scène de Julie Brochen – Odéon 20 octobre 2010

Indigeste Clafoutis

samedi 23 octobre 2010, par Sébastien Bourdon

Au bar du théâtre de l’Odéon, les sandwichs sont excellents mais épouvantablement chers, ça sent quand même un peu l’élitisme. On y croise d’ailleurs toute la palette de l’intelligentsia de gauche, de Rodolphe Burger à Pierre Joxe. Ces deux là ont peut-être un projet de groupe ou travaillent au parachèvement de la reconstruction du Parti Socialiste ?

Les russes du XIXème siècle ont pondu une littérature pleine de bruit et de fureur, de violence et de désespoir, avec le communisme qui vient en fond de scène, le tout noyé dans l’alcool fort. L’on partait donc avec un excellent a priori.

Pourtant très vite, on s’est senti comme dépossédé de ce qui se passait sur la scène. Le metteur en scène a vraisemblablement voulu déconstruire, donner un rythme comme désordonné à la pièce, avec des interventions musicales et des dialogues qui parfois se chevauchent. Cette dernière idée, associée à des variétés de ton et d’intensité vocales, finissait par rendre parfois inaudible l’ensemble.

Guère de magie en somme, on n’entre difficilement dans la pièce. C’est regrettable, parce que l’on sent qu’il y a eu beaucoup de travail, sans doute réalisé avec plaisir, mais la place n’est pas laissée au spectateur pour l’apprécier. Du coup, durant toute la pièce, des gens sont partis et les applaudissements finaux furent extrêmement mesurés, on entendit même quelques « bouh » (ce qui est toujours assez inélégant).

On pouvait toutefois s’occuper l’esprit avec la très belle scénographie, ou bien en s’attardant sur les jambes de Jeanne Balibar et les voluptueuses fesses de Charlotta (Cécile Péricone). Il y eut également quelques intermèdes musicaux, joués par les acteurs eux-mêmes. Le plus joli moment fut sans doute la prestation au chant et au piano de Balibar, on entrait là dans des univers plus à mêmes d’émouvoir.

Sébastien Bourdon

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