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Le retour du mort vivant

lundi 20 décembre 2004, par Paul Kirkness

Depuis que Rob Zombie a dissout le groupe dont il était chanteur et compositeur, le mort vivant se consacre à... un peu de tout. De ces dessins, aux albums solo et, surtout, au cinéma. House of a 1000 Corpses était sorti dans le courant de l’année 2003, et même les plus ardus du cinéma d’horreur avaient tremblé. Dans quelques semaines, The Devil’s Rejects va nous tétaniser.

Rob Zombie (Cummings de son vrai nom) est un personnage fascinant. Sa musique a lancé une véritable petite révolution dans le milieu du rock avec son metal presque disco - à vrai dire, dans ses concerts, on discerne mal la limite entre la fosse et la piste de danse. Ses dessins ont trouvé preneurs en la personne de Tim Burton (L’étrange noel de Mr. Jack, Edward Scissorhands). Et ses films s’inspirent de ceux du passé - ceux de Tod Browning, de Romero et de Bela Lugosi (à qui Rob avait emprunté le nom White Zombie, pour la formation musicale dans laquelle il officiait jusqu’en 1998).

House of a 1000 Corpses racontait l’histoire d’un petit groupe de jeunes (tiens, c’est original !) qui se perdent dans une partie très red-neck des Etats-Unis (tiens, ça aussi !), qui tombent en panne (ah...) et qui se font massacrer jusqu’au dernier par des bombes sexuelles sorties de Penthouse, un clown terriblement sordide et des bouseux ricains aux dents tâchés de tabac et à l’haleine de Bud... A priori, voilà un film d’horreur comme tant d’autres. Pas la peine de se bouger pour le voir... Sauf qu’évidemment, c’est Rob Zombie qui l’a écrit, réalisé et même produit en partie... Alors nous l’avons vu. Et nous avons flippé.

Le film est bourré de stress, de suspense, de sursauts. Et les hurlements des acteurs-trices font presque vrai !

Quant au film qui nous attend, The Devil’s Rejects, la bande annonce à elle-seule nous permet d’entre-apercevoir le destin d’une famille. Il s’agit de trois personnes un peu folles, qui décident ensemble de quitter leur "chez soi" pour commettre un maximum de meurtres : "The killing must start now" nous dit l’un des protagonistes. Il n’y a donc pas, a priori, de recours au surnaturel. Déjà, House of a 1000 Corpses faisait claquer des dents car il n’y avait ni loup-garou, ni vampire, ni zombies... On était aux Etats-Unis, entouré de fous sanguinaires ! C’était donc potentiellement réel !

Dans The Devil’s Rejects, nous ne sommes pas dans un film de Oliver Stone. Chacun a ses anti-héros, mais ceux de Rob Zombie valent mieux que ceux de Tueurs nés... Ce sont des gros tarés cradingues à qui il manque des dents. Des gros malades qui agissent sans raison... ou plutôt pour le besoin d’un film qui sera à tous les égards aussi fêlé qu’eux ! Rob Zombie, l’homme qui possède chez lui plus de films d’épouvante que la plus belle des médiathèques de l’horreur, a tout incorporé dans ce film : des Shériffs véreux, d’autres petites minettes sorties des rangs de Penthouse, des litres et des litres de faux sang... Tout est là ; tout est à sa place.

Une chose est certaine... nous allons avoir peur...Tremblez pauvres mortels... ou c’est Rob Zombie qui se chargera de vous aider !

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