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Deathly nostalgia

jeudi 5 novembre 2009, par Bertrand Milliard

Le revival death-metal de Bertrand : un petit retour en arrière pour les plus bourrins d’entre nous.

En souvenir notamment de l’époque dorée de la fac, des soirées avec mes nouveaux amis d’alors, fans de metal - l’un d’entre eux, le VRAI, celui que toute la fac repérait grâce à son look cheveux longs, tee-shirt noir, santiags et cuir, est à l’origine de beaucoup de choses puisqu’alors que Led Zep et B.Ö.C étaient les groupes les plus violents que j’écoutais, il m’avait prêté la K7 audio de Kill’em all, révélation gigantesque qui allait bouleverser mon univers musical !!!... - je suis depuis quelques semaines en plein revival death-metal....

En me prêtant cette K7, Eric (c’était lui !) ne savait pas encore qu’à la manière d’un Frankenstein, il avait engendré un monstre.... De Metallica et Maiden, j’allais vite écumer la NWOBHM puis découvrir Slayer, Venom et... forcément, en ce tout début des 90’s, je tombais sous le charme de la grande vague death-metal emmenée par Morbid Angel, Napalm Death, Entombed, Carcass, Bolt Thrower, Obituary, Pestilence, Brutal Truth, Benediction, etc etc... L’élève était en quelque sorte allé plus loin que le maître, qui restait relativement méfiant vis-à-vis de ce superbe mouvement musical engendré par Possessed et le Death de Chuck Schuldiner (RIP)...

Plus tard, avec l’âge et la maturité (hum !), j’ai glissé vers mon plus grand amour metal, le doom, grâce à l’apogée de Cathedral qui faisait ressurgir du néant le son 70’s de Sabbath et restait dans la lignée des Witchfinder General, Pentagram, Trouble, Saint Vitus et Solitude Aeturnus....

Il n’empêche que de temps à autre, à l’image d’un autre ami black métalleux assoiffé de sang - quoique fort sympathique par ailleurs (!)- , je me remets à écouter les bons vieux cd de death-metal old school, qui surpassent de plusieurs millions de coudées à tous les niveaux les groupes de death actuels....

Cette période morose sur les plans professionnel et affectif étaient donc propices à un retour vers les années death et j’avoue que j’ai pris un plaisir fou à redécouvrir certains albums et certains titres !

C’est pourquoi, chers lecteurs, pour ceux qui ne possèderaient pas encore ces bijoux, je vous conseille très vivement de vous procurer :

 les 2 premiers albums d’Entombed (Left Hand Path et Clandestine), qui enchaînent les titres implacables, violents et furieux tout en y associant une part de lyrisme et surtout une technique superbe dûe aux talents conjugués du guitariste Alex Hellid et du batteur Nicke Andersson (futur Hellacopters)... Même s’ils ont pris un coup de vieux et si l’âme Andersson n’est plus là, je comprends pourquoi j’ai été si ému de les revoir au Hellfest, 16 ans après le concert de l’Elysée Montmartre....

 le 2ème album de Pestilence (Testimony of the Ancients), sublime opus de death-metal technique et subtil, dont chaque morceau est entrecoupé de petits interludes qui agrémentent l’ambiance générale d’un album porté par 3 titres majeurs et superbes : "Secrecies of horror", "Twisted Truth" et "Presence of the Dead". J’en ai même eu des frissons en les réécoutant au casque volume à fond ! Là, en revanche, dégoûté de les avoir loupés au Hellfest où ils jouaient le dimanche...

 Blessed are the sick de Morbid Angel, peut-être l’album le plus abouti du genre, qui avait même été bien chroniqué dans Rock and Folk lors de sa sortie en 1991, qui se permet quelques embardées au hautbois ou un instrumental à la guitare sèche ("Desolate Ways").

 Et puis, évidemment, le 1er album de Brutal Truth, Extreme Conditions Demand Extreme Response, qui, de par son côté social, plaîra à Mr Bourdon, peut-être moins par son mélange death-metal/grindcore à la violence inouïe et absolument jouissive, sur des titres comme "Ill Neglect", "Regression/Progression" ou encore "Just a walking corpse". Dans le clip d’"Ill Neglect", le chanteur - le toujours très allumé Kevin Sharp - porte un magnifique tee-shirt Saint Vitus (le noir avec juste le logo) et cet hommage au doom, on le retrouve presque sur un titre plus lent comme "Time". Cet album n’est pas loin de figurer dans le top 10 de mes disques préférés...

Ajoutons les morceaux plus prévisibles mais néanmoins incontournables de Bolt Thrower, le death-grind de Carcass qui atteint son sommet dans le superbe Heartwork, l’incroyable Cut Through The Filth de Master et sa flûte qui remplace presque la guitare rythmique ou encore les maîtres du bizarre autrichiens de Pungent Stench.

Non, chers lecteurs, je n’ai pas omis Napalm Death mais, d’une part, ce groupe n’est pas à proprement parler un groupe de death-metal hormis sur une certaine période, et d’autre part il est tellement grand qu’il suscite l’envie d’en faire une chronique qui lui soit entièrement consacrée...

Voilà, si ça se trouve je ne vous ai rien appris. Ou bien vous avez brûlé vos albums de death depuis bien longtemps, ou bien encore vous refusez de tester cette musique souvent honnie et qui pourtant peut souvent paraître si douce à une oreille aguerrie... Bref, vous en faites ce que vous voulez !

Death-Metallement votre,

Bertrand M.

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