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Hit-parade 2025

vendredi 26 décembre 2025, par Sébastien Bourdon

Si on doit évoquer le temps qui passe par des périodes définies - ce que l’on fait souvent quand il s’agit d’établir des palmarès - alors une année fera parfaitement l’affaire pour évoquer quelques disques qui enchantèrent 2025.

Il n’y aura pas forcément d’ordre, on va jeter ça comme ça nous vient, mais il y eut quand même à nos oreilles des albums qui se sont clairement détachés du lot, de manière délicieusement addictive.

Seule règle de ce « top 2025 » (mais une exception), avoir acquis le format physique, ça donne mieux en photo (et plus de sous aux artistes). Pour la bonne forme, figure aussi le top Deezer annuel, au cas où.

Si on résume :

Coroner « Dissonance Theory » : celui-là n’aura guère pris de temps pour nous convaincre de sa fraîcheur et de sa pertinence. Après 32 ans d’absence discographique, le trio suisse sort une œuvre majeure, qui rajeunit leur style comme le genre, et s’installe pour durer.

Agriculture « The Spiritual Sound  » : si leur nom déconcerte, leur disque dynamite le genre dit black metal, le teintant d’une intensité expérimentale et émotionnelle peu commune. Monumental de beauté sensible, pour peu qu’on y prête l’oreille.

MESSA « The Spin » : optant pour un radical changement de style, leur doom se dissolvant quasiment dans le gothique des années 80, les italiens enchaînent titres et mélopées proprement bouleversantes, nous laissant tout chose à chaque écoute, fasciné par l’absolue beauté du son.

POINT MORT « Le Point de non-retour » : nos chouchous hexagonaux du cru ont sorti cette année un disque qui part dans tous les sens, sans jamais se perdre. On vous promet de l’énergie et de la joie comme s’il en pleuvait, et à chaque écoute on se fait attraper, pour n’être relâché que lorsque la musique s’arrête (mais âme et cœur continuent la cavalcade).

Maudits Band « In Situ » : notre trio national - devenu quatuor avec l’intégration du violoncelliste Verguin - continue de nous hanter avec sa petite musique de nuit. Le pays où le noir est lumière est toujours celui où on les trouve et où on se sent bien (pas de photo du vinyle, on attend l’objet !).

Chat Pile + Hayden Pedigo « In the Earth Again » : assemblage hétéroclite de musiciens pour un disque qui fait se frotter le groupe de sludge et noise de l’Oklahoma aux arpèges mélancoliques, presque genesiens, du guitariste Pedigo. Un monument de délicatesse où sourd toujours comme une sombre menace.

Igorrr « Amen » : le français Gautier Serre qui depuis un moment tente de marier l’impossible, la brutalité expérimentale et la musique baroque, fait encore plus mouche que d’habitude avec un disque qui allie définitivement les disques de mes parents avec les miens.

The Divine Comedy « Rainy Sunday Afternoon » : un disque a-t-il jamais mieux porté son nom ? Neil Hannon produit son petit miracle habituel, une série de chansons douces amères venues d’une Angleterre où l’on est orfèvre en matière de pop orchestrée depuis que ça existe.

Paradise Lost « Ascension » : les maîtres du gothique metal anglais reviennent aux sources : landes désolées, pluie battante et refrains imparables. Album qui a le charme des disques qui se découvrent un peu plus à chaque écoute, en ces temps d’immédiateté forcée, c’est beau.

Deftones « Private Music » : ils n’ont jamais commis de mauvais album, mais celui-là est quand même extrêmement festif, entraînant et efficace. Fait revenir la jeunesse comme l’été, remède idéal pour l’hiver donc.

On aurait aussi pu parler des dernières productions de The Great Old Ones, de Castle Rat, de Biohazard, de Hangman’s Chair, d’Imperial Triumphant, de l’inédit de Cathedral, de Steven Wilson, de Drink The Sea, de la chanson de Grégoire Blanchon… mais faute de temps, on s’arrête là pour cette année.

Sébastien Bourdon

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