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Rob Reiner, in memoriam
jeudi 18 décembre 2025, par
Quand on a atteint un certain âge, on fait probablement partie de ceux qui découvrirent les films importants de Rob Reiner en salle.
On parle d’un temps où l’Amérique faisait encore rêver, et son cinéma avec. On se réjouissait de la sortie des films de Joe Dante, Steven Spielberg ou John Carpenter, comme de celui dont on déplore aujourd’hui la disparition dans des circonstances atroces : Rob Reiner.
Si l’on devait retenir certains de ses films marquants à divers titres, on évoquerait a minima « Stand by Me » (1986), « Quand Harry rencontre Sally » (1989) et « Misery » (1990).
Deux de ces devenus classiques sont tirés de textes de Stephen King, ce qui n’est évidemment pas anecdotique.
Surtout, sous une apparente légèreté de forme, qu’il s’agisse d’une comédie sentimentale ou d’un film d’épouvante, le réalisateur nous interpellait sur des choses fondamentales : l’enfance et sa cruauté, l’amour et ses contrariétés, l’envie d’écrire et les affres de la création.
Exposer des sentiments complexes et douloureux en attirant les foules n’est pas une mince affaire, alors y parvenir à plusieurs reprises avec une telle maestria mérite que l’on salue l’artiste.
Le jour où leur propre fils assassinait Rob Reiner et son épouse, le Président américain ne trouvait rien d’autre à faire que de cracher publiquement sur leur tombe même pas encore ouverte.
Entre ceux qui s’en vont et celui qui reste, c’est à se demander si le rêve américain ne se transformerait pas en cauchemar.
« No, I won’t be afraid
Oh, I won’t be afraid
Just as long as you stand,
Stand by me »
Sébastien Bourdon