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Paradise Lost + Messa + Lacrimas Profundere - Élysée-Montmartre, le 20 octobre 2025
mardi 21 octobre 2025, par
Les Violons de l’automne
Ce soir, à l’Elysée-Montmartre, le rendez-vous des esthètes affiche complet, on croise les fidèles et les anciens, les mélomanes et les musiciens.
Pourtant, on doit d’abord se fader une première partie où l’indigent se dispute au vulgaire. On assiste à un mauvais, mais allègre, recyclage des débuts de la tête d’affiche, aussi ne souffre-t-on pas trop quand ça s’arrête.
Messa enchaine avec sa musique d’une grâce absolue, élevant singulièrement haut le niveau du débat. Le public se fait sage et attentif, ne se libérant que pour clamer sa joie une fois les délicats arpèges achevés.
Le quatuor se concentre sur sa dernière production - « The Spin », merveille de l’année 2025 - et les dates défilant, se libère des formats pour donner une interprétation plus libre des titres. La créativité est dans la beauté des titres mais aussi dans leur interprétation, joués chaque soir comme s’ils avaient composés le jour même.
Visiblement touchés et émus de l’accueil enthousiaste reçu, les italiens se retirent en souriant.
Les patrons du doom metal gothique anglais prennent la salle sans effort, avec ce truc qui distingue certains concerts des autres : dès les premières secondes, c’est un peu comme si sur et devant la scène tout le monde sentait que ça allait être formidable.
Piochant dans sa longue carrière de près de quarante années, Paradise Lost bâtit une set-list équilibrée. La guitare de Gregor Mckintosh serpente dans les titres, donnant une assise mélodique solide, mais sans cesse mouvante, à la musique.
Les titres aux sonorités death font le juste pendant aux chansons plus immédiatement fredonnables, tels « True Belief » ou « Mouth ».
Le dernier morceau ferme le tombeau, les marquis obscurs et les princesses sombres descendent les marches de l’Olympe, puis disparaissent dans la nuit de la ville.
Sébastien Bourdon