Flyin’ High Again - Roissy CDG

Les renforts inattendus d’amabilité du personnel au sol feraient presque oublier la disparition des humains aux postes habituels. Quelle ne fut en effet pas ma surprise en levant la tête au comptoir d’enregistrement des bagages et de découvrir qu’il n’y avait personne. A moi de jouer avec un pistolet pour scanner des étiquettes préalablement téléchargées sur un écran à l’aide de mon QR code sur mon téléphone, incontournable QR code soigneusement enregistré par mes soins la veille. Cette modeste relance de l’aéronautique ne me paraît pas promettre le plein emploi.

Les aéroports sont par essence des lieux d’attente, mais avec des appréhensions multiformes : il faut sans cesse justifier de sa présence avant de pouvoir partir. Un couple se dispute à voix basse sur celui qui a justement en sa possession les précieux papiers : « tu ne m’as rien donné ! » « Mais si je te l’ai donné ! » « Ah oui, tu me l’avais donné. » « Tu vois !! »

Souvent l’attente se prolonge, d’ailleurs on a du retard (on nous le signale par SMS et par mail, on sait tout de nous, si ça se trouve le facteur est également passé à la maison pour me déposer un pli confirmant l’information).

Cette impression désagréable d’être à une heure donnée toujours à l’aéroport quand on aurait dû justement à l’heure dite avoir posé le pied à destination…

Las, puisqu’il faut attendre, attendons encore un peu, ça n’en sera peut-être que meilleur.
Le soleil cuit Paris, et nous aurons la satisfaction d’avoir la même chaleur écrasante à l’arrivée. L’été 2021 est déjà presque fini, mais il semble qu’il brille enfin pour tous (nous parlons évidemment luminosité et température).

« Flying high again, come on and join me »

Sébastien Bourdon