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« Avatar 2 » de James Cameron

dimanche 8 janvier 2023, par Sébastien Bourdon

Aquaboulevard

Commençons par ce qui frappe une fois ces plus de trois heures enfin achevées, en découvrant le générique : ils s’y sont mis à cinq pour pondre un scénario que deux élèves de Cm2 auraient pu torcher sur un coin de pupitre en une après-midi ouvrée.

Parce que quoi que l’on pense des ordinateurs qui produisent des images léchées pour une petite fortune (entre 350 et 400 millions de dollars !) rien ne justifie la durée improbable de ce pensum qui se voudrait écologique et bien-pensant (les valeurs de la famille assénées à tout bout de champ sont un appel raisonné à la vie célibataire).

On a ainsi l’impression d’être à même de prévoir absolument tous les rebondissements, comme déjà vus 1000 fois dans d’autres films, et mon dernier né du haut de ses presque onze ans affirmait ainsi en sortant pouvoir deviner comment se terminerait le prochain épisode (par ailleurs déjà prévu et qui durera probablement 5 heures 37 pour faire bonne mesure). Tous les personnages se résument à des archétypes qui n’auront d’utilité que pour trouver un déguisement dans un salon cosplay.

Alors, on ne l’a pas vu en « relief - trois D - son IMAX - écran maousse », ce qui peut expliquer cette absence d’enthousiasme, mais encore heureux, toute cette agitation continue à l’écran aurait probablement créé des dommages irrémédiables à mon crâne déjà trop souvent menacé par les attaques migraineuses.

Le risque de maux de tête est par ailleurs accru par la musique qui ne cesse tout simplement jamais (au cas où l’on douterait de ce qu’il se passe effectivement quelque chose à l’image). Ce recours systématique à des orchestrations de cordes sur percussions martiales, avec des arrangements voulus comme haletants ou sirupeux selon ce que l’on veut appuyer, ça devrait être légalement sanctionné.

Une fois qu’on a copieusement déversé son fiel, avouons tout de même que malgré tout, « ça se regarde », parce que James Cameron sait à peu près tenir une caméra et mettre en scène. Mais on nous permettra de trouver infiniment plus de charme à nombre de nanars faits avec des bouts de ficelle et pas seulement la volonté d’épater la galerie.

Sébastien Bourdon

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