Every fool has his reasons
Il s’agit donc d’un western, mais traité comme un film noir, tourné en noir et blanc, dans un paysage blanc de neige. Si l’on croit que la violence sèche et l’absence de lyrisme dans les films de cowboys est arrivée avec Peckinpah ou Leone, on se trompe, André de Toth avait déjà cessé faire de ce type de films des épopées héroïques exaltant la conquête de l’Ouest par de gentils colons.
Dans un minuscule village isolé en montagne, un éleveur (Robert Ryan), (…)
Cinéma
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« La Chevauchée des Bannis » de André de Toth (1959)
11 décembre 2012, par Sébastien Bourdon -
It’s Alive
7 décembre 2012, par Sébastien BourdonAvec son dernier opus, l’échevelé du cinéma américain réalise le remake d’une de ses œuvres de jeunesse. Tout son univers y était, force est de constater qu’il y est encore. Avec ce film d’animation en noir et blanc, il nous narre les aventures d’un petit garçon quelque peu solitaire qui trouve un moyen de redonner vie à son chien brutalement décédé. Il est vrai que ledit garçon a pour nom de famille Frankenstein.
Les cimetières et créatures extraordinaires vous font peur ? Tim Burton (…) -
« Un Monde Sans Femmes » de Guillaume Brac (2011)
8 novembre 2012, par Sébastien BourdonIt’s a man’s world
Une station balnéaire picarde (Ault), au ciel gris parfois miraculeusement bleu, mais tous les jours au moins un petit peu, comme en Normandie ou en Bretagne. Un de ces pays où les filles passent vite du ciré jaune au maillot de bain, et vice-versa.
Un pays merveilleux en somme car, lorsqu’on se trouve dans des endroits fait toujours chauds et ensoleillés, insoutenable est la nécessité de se découvrir en permanence, cette impossibilité d’échapper à sa plastique comme (…) -
Par Toutatis
31 octobre 2012, par Sébastien BourdonLa première fois que je suis allé au cinéma, c’était à Strasbourg en 1976 pour « Les 12 Travaux d’Astérix » (enfin, il me semble). Par ailleurs, « Astérix chez les Bretons », je l’ai lu et relu, jusqu’à usure complète de l’album. Autant dire que, en entrant dans la salle, comme aurait pu le déclarer César, j’étais en terra cognita.
J’avais même envie de le voir et je me réjouissais d’y emmener un de mes fils, sa probable joie suffisant à la mienne si le spectacle s’avérait médiocre. (…) -
Midlife Crisis
9 octobre 2012, par Sébastien BourdonLorsque l’on se plonge dans le pavé autobiographique d’Elia Kazan « Une Vie » (810 pages quand même, livre paru en 1989) en découle inévitablement l’envie de voir ou revoir ses films. Celui dont il est ici objet, est tiré d’un ouvrage que Kazan a écrit, lui-même fortement inspiré de sa vie.
Le début du film est surprenant, proche du cartoon, le comique des situations étant essentiellement visuel. Des gens dont on comprend immédiatement qu’ils sont extrêmement aisés, s’éveillent côte à côte (…) -
« The Swimmer » de Frank Perry (1968)
2 octobre 2012, par Sébastien BourdonBrasse Coulée
Tout commence au bord d’une piscine. Des gens visiblement aisés devisent dans un environnement riche et pacifié, ils ne sont pas encore vieux, mais ne sont plus si jeunes. Tout à coup surgit Burt Lancaster, en maillot de bain, le même que celui qu’il portait dans « Tant qu’il y aura des Hommes » (Fred Zinnemann – 1953). Même dans cette tenue, il porte beau, bien que l’âge soit là. Tout le monde semble ravi de le voir. Les femmes semblent le trouver – encore – désirable, les (…) -
Of course mama’s gonna help build the wall
25 septembre 2012, par Sébastien BourdonUn vendredi soir, j’ai vécu l’expérience cinéphile ultime : découvrir un film dans les lieux mêmes où il a été tourné, en compagnie, notamment, de sa réalisatrice et actrice principale. Je buvais même dans les verres qui ont servi d’accessoire. Je regardais les acteurs projetés sur le mur et c’était vraiment comme si j’y étais.
C’en est un peu effrayant d’écrire quelque chose sur l’œuvre visionnée, et si je n’avais rien compris, si j’étais passé à côté ? Etre lu par la réalisatrice, je ne (…) -
« Camille redouble » de Noémie Lvovski
19 septembre 2012, par Sébastien BourdonGirls just want to have fun
S’il y a bien un être dans le cinéma français dont la présence réjouit, c’est Noémie Lvovsky. Peu d’actrices sont aussi drôles, ainsi en mère aimante et un peu étouffante dans « Les Beaux Gosses » de Riad Sattouf (2009) ou en pleureuse de cimetière dans le dernier Bruno Podalydès (« Adieu Berthe » - 2012). Mais, cette actrice extrêmement juste sait aussi incarner une belle forme de gravité, récemment en servante docile de Marie-Antoinette dans le dernier Benoît (…) -
« The Dark Knight Rises » de Christopher Nolan
10 septembre 2012, par Sébastien BourdonWe, the People
Le réalisateur Christopher Nolan ne convainc pas toujours, il lui arrive même d’être exaspérant (« Memento », « Inception »), mais il faut reconnaître qu’il a maintenant à son actif l’appropriation brillante et créative d’un personnage que l’on aurait pu croire éculé, Batman (« The Batman » comme l’appelle le Commissionner Gordon dans le film).
Tim Burton avait en la matière fait du beau travail, restituant finement la noirceur du personnage et de son univers (« Batman (…) -
« Adieu Berthe – L’enterrement de Mémé » de Bruno Podalydès
19 juillet 2012, par Sébastien BourdonQu’est-ce que vouloir ?
Les films de Bruno Podalydès se distinguent du tout-vent de la comédie française par une forme de comique absurde et par la description tendre et cruelle de cette province si proche de Paris : Versailles et ses environs. S’agissant de ce dernier opus, une première sensation s’impose : les trois premiers quart d’heure comptent parmi les plus drôles qu’il m’ait été donnés de voir au cinéma depuis fort longtemps. Si la drôlerie, c’est le rythme, il est impeccablement (…)