Carpe Diem
Confessons ne pas connaître grand-chose à Amélie Nothomb. Son placement systématique en tête de gondole aux arrivées en gare lui a probablement donné à tort une réputation de littérature facile, alors qu’on n’a jamais jugé sévèrement Stephen King pour ça.
La même autrice a également souvent publiquement affiché son amour pour le metal - autre point commun avec le romancier américain précité - confessant même être allé au Hellfest (et ce avant les influenceuses).
Bref, si on (…)
Articles les plus récents
-
« Amélie et la Métaphysique des Tubes » de Maïlys Vallade et Liane-Cho Han
30 juin, par Sébastien Bourdon -
Hellfest 2025
24 juin, par Sébastien BourdonJour 1 - 19 juin 2025
I must be dreaming it all
La chaleur est dantesque, et commencer le festival par Tar Pond sur la Valley permet de glisser un peu de ferveur fraîche dans l’atmosphère. Un début intense, au tic-tac d’un métronome suisse et glacé.
La foule des grands jours n’est pas encore là, la circulation est fluide, même l’enfer c’est mieux quand il y a moins de monde.
Cette journée nous fera rarement bouger de la Valley, et pour cause. Les norvégiens de Slomosa y sont (…) -
« Indomptables » de Thomas Ngijol
15 juin, par Sébastien BourdonLes Rues de Yaoundé
Dans la nuit sombre de la capitale camerounaise, un flic se fait descendre : le commissaire Billong est chargé de l’enquête et va devoir trouver mobile et coupables, dans une ville bordélique et corrompue.
Évidemment, l’enquête patine et les méthodes, disons discutables, des condés ne se révèlent guère efficaces. On « chicotte » du toxico, mais l’état de délabrement des prévenus ne permet d’obtenir que des pistes aux allures de cul-de-sac.
La police est donc à (…) -
« Daisy Miller » de Peter Bogdanovich (1974)
13 juin, par Sébastien BourdonLe Temps Perdu
Dans une longue ouverture silencieuse, la caméra parcourt la cage d’escalier et les couloirs déserts d’un hôtel coquet, quand soudain, un enfant sort de sa chambre et entreprend de déranger les chaussures sagement posées pour être cirées par le petit personnel.
Nous est ainsi subtilement présentée l’histoire : un dérangement soudain dans monde paisible, comme celui qui frappera le personnage principal, avec les sentiments qui le perdront.
1870, au bord d’un lac suisse, (…) -
Sport Études
9 juin, par Sébastien BourdonLorsque l’on n’a guère d’intérêt pour la chose sportive télédiffusée, on passe souvent à côté d’enthousiasmes collectifs. Bonne ou mauvaise chose, qu’importe, on nous permettra de n’en avoir pas eu grand chose à faire de la victoire récente du PSG. Que ce soit le flocage du maillot ou les débordements qui s’ensuivirent, il n’y avait rien pour plaire.
Issu d’une génération où le tennis avait quand même pris beaucoup de place sur le territoire national, Roland-Garros a durant toutes nos (…) -
« Lacombe Lucien » de Louis Malle (1975)
6 juin, par Sébastien BourdonHistory of Violence
Juin 44, dans un Sud-ouest ensoleillé, Lucien (Pierre Blaise), un jeune gars de la campagne aimerait quitter son travail à l’hospice pour une activité plus exaltante. Refoulé dans sa tentative de rejoindre le maquis, le voilà embauché dans la collaboration, presque par hasard.
Comment devenir un salaud, avec une absence totale de conscience politique, mais juste par envie d’adhérer à quelque chose, mû par la paresse et le désœuvrement. Par solitude aussi, et désir de (…) -
« Les Linceuls » de David Cronenberg
31 mai, par Sébastien BourdonL’amour à Mort
Il est des films dont il ne faut probablement point parler ex abrupto en sortant de la salle. De celui-ci, on pourrait trop vite dire qu’il était aussi abscons qu’emmerdant.
Et puis, les choses mûrissent et grandit en vous quelque chose d’intrigant : ce qui vous a rebuté presque tout du long de la projection, prend une toute autre place, et si vous avez quitté la salle à l’issue de la projection, le film est en réalité entré en vous.
Karsh (Vincent Cassel) est un riche (…) -
Sylvaine « Solo Eg Er Framand » + Osi & The Jupiter
30 mai, par Sébastien BourdonAn Angel by my Side
Le trio (basse, guitare, violoncelle) Osi & The Jupiter entame la soirée. Cowboys égarés dans le froid, comme dans « La Chevauchée des Bannis » d’André de Toth (1959), ils assurent un set concis faute d’être transcendant.
L’ensemble est quand même un peu maniéré quand la configuration justifierait un chouïa plus de décontraction. Ceci dit, la foule apprécie les indéniables compétences à l’œuvre.
Le violoncelliste clôt les débats comme il les a ouverts, au (…) -
« Partir un Jour » d’Amélie Bonnin
29 mai, par Sébastien BourdonTeenage Wasteland
Cécile (Juliette Armanet), la quarantaine naissante, a quitté un jour sa province pour se donner les moyens de pratiquer - à un tout autre niveau - l’activité de ses géniteurs : la restauration.
En effet, si ses parents (François Rollin et Dominique Blanc) n’ont jamais dépassé le niveau culinaire de leur routier dans l’Est, elle a gagné Top Chef et s’apprête à ouvrir un restaurant gastronomique avec son compagnon (Tewfik Jallab).
Évidemment, c’est toujours lorsque (…) -
« Les Bruits de Recife » de Kleber Mendonça Filho (2012)
28 mai, par Sébastien BourdonSound of White Noise
Nous sommes à Recife, capitale de la région brésilienne du Pernambouc, cinquième agglomération du pays. Pour poser un décor en l’inscrivant dans son histoire, le générique en noir et blanc est fait de photographies banales des gens et de ces lieux, dans un temps plus reculé.
Puis le film commence par des jeux d’enfants au sein d’une ville devenue autrement plus dense, à l’architecture chaotique. Le réalisateur semble tirer plaisir à se faufiler de ruelles en cours (…)