« Amélie et la Métaphysique des Tubes » de Maïlys Vallade et Liane-Cho Han

Confessons ne pas connaître grand-chose à Amélie Nothomb. Son placement systématique en tête de gondole aux arrivées en gare lui a probablement donné à tort une réputation de littérature facile, alors qu’on n’a jamais jugé sévèrement Stephen King pour ça.

La même autrice a également souvent publiquement affiché son amour pour le metal - autre point commun avec le romancier américain précité - confessant même être allé au Hellfest (et ce avant les influenceuses).

Bref, si on ajoute à sa personnalité étrange et sympathique un certain goût pour le Japon, rien ne nous interdisait fondamentalement de tenter l’adaptation en dessin animé de sa « Métaphysique des Tubes » (roman sorti en 2000).

Amélie a des parents belges, mais naît en 1969 au Japon, dans un milieu privilégié (père diplomate et mère pianiste) et c’est ce monde qu’elle va d’abord découvrir, la marquant durablement, éternellement entre deux eaux, deux cultures.

Il semble que soient élagués ici les aspects les plus adultes, voire caustiques, pour en faire un film plus kids friendly. De métaphysique point trop donc, mais d’éveil à l’existence, aux joies et aux peines, d’une enfant détonnante, beaucoup plus.

Au final, cela donne un joli film, à l’esthétique travaillée, mais à plutôt recommander aux parents d’enfants jeunes (ce qui n’est plus de mon âge).

Sébastien Bourdon