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« Nino » de Pauline Loquès

jeudi 25 septembre 2025, par Sébastien Bourdon

Congeler sa névrose

Lorsque le film débute, Nino (Théodore Pellerin) apprend qu’il a un cancer et qu’il doit débuter une chimiothérapie au plus vite. Il n’y a pas d’âge pour être malade, mais le jour où on atteint 29 ans, la nouvelle est un peu brutale et déconcertante.

Las, ce n’est pas parce que le sort frappe que cela vous épargnera de paumer vos clés. La vie se moque bien de nos tragédies pour soudainement faciliter tout le reste.

Nino, d’autant plus encombré de lui-même qu’il se sait malade, va donc vivre un week-end qui pourrait être banal dans ses joies et emmerdements, mais où tout trouve une résonance particulière.

La ville est écrasante et ne prête aucune attention à nos malheurs, mais on peut parfois y faire des rencontres qui allègent la charge, au moins un peu.

Le film rappelle d’autres errances urbaines cinégéniques, avec unité de temps et de lieu, constituant presque un genre en soi : d’Agnès Varda (« Cleo de 5 à 7 » - 1962) à Joachim Trier (« Oslo, 31 août » - 2011) en passant par Martin Scorsese (« After Hours » - 1985).

Ici, c’est avec une grâce infinie, un fin sourire, que la réalisatrice promène sa caméra dans Paris. Tout sonne juste, les situations comme les dialogues, parfaitement écrits, filmés avec un naturel déconcertant.

La vie, c’est drôle et c’est triste, et il y a de la joie à le montrer.

Sébastien Bourdon

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