Accueil > Francais > Cinéma > « Fils de » de Carlos Abascal Peirò

« Fils de » de Carlos Abascal Peirò

vendredi 12 septembre 2025, par Sébastien Bourdon

Tel père, tel fils

La France traverse une crise de gouvernance et on envoie Nino (Jean Chevalier), attaché parlementaire ambitieux et maladroit, convaincre Lionel Perrin (François Cluzet), son sénateur de père, de prendre le poste de Premier Ministre.

La tâche s’annonce difficile, d’autant que notre sémillant jeune homme dispose d’à peine une poignée d’heures pour la mener à bien, la compétition entre les prétendants étant impitoyable.

Cela se révèle d’autant plus complexe que les rapports avec son géniteur sont distants. Surtout, personnage probablement inspiré des grands hommes de gauche français - spécialistes des occasions ratées - le sénateur aime à se tromper dans ses décisions, quand il ne passe pas tout simplement à côté.

Le film s’ouvre sur un flashback frénétique, guère intelligible, et si l’on espérait que cela se calme un peu pour une meilleure compréhension du pitch et des enjeux, tout restera au diapason : ce qui reste à courir de film sera passé à… courir.

Voilà une œuvre dont on aurait aimé dire beaucoup de bien, tant elle transpire l’amour du cinéma.

Et ce d’autant que l’idée était bonne, faire une sorte de remake politique de « Indiana Jones et la Dernière Croisade » (Steven Spielberg - 1989), en gardant l’idée de la quête guère enthousiaste d’un père à la personnalité difficile.

Les acteurs sont à peu près tous remarquables, et le réalisateur avait a priori ce qu’il fallait d’envie et de moyens pour mener à bien la barque.

Mais la mise en scène est sans cesse écrasée par le bruit (trop de musique, avec un preneur de son ivre probablement) et le déroulement de l’action est terriblement confus.

On peine en effet à comprendre les rebondissements d’un scénario bancal, la politique et ses tractations secrètes ne sont pas choses aisées à comprendre si on n’y met pas un peu de didactisme (et des dialogues audibles).

Au final, cela donne un premier film sympathique qui voudrait beaucoup, mais qui hélas n’y arrive pas tellement.

Sébastien Bourdon

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.