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Enslaved - La Machine du Moulin Rouge, le 13 mars 2024

vendredi 15 mars 2024, par Sébastien Bourdon

Cap au Nord

Au début de la soirée, il y avait Wayfahrer, las leur set commençait un peu tard pour arriver à temps pour les voir. Mais on nous en a dit le plus grand bien.

Deuxième groupe à grimper sur scène, les gallois de Svalbard, qui vont hélas souffrir d’un son brouillon donnant l’impression de musiciens qui jouent certes bien, mais pas forcément le même morceau en même temps.

C’est d’autant plus regrettable que ça a vraiment l’air de qualité. Deux voix, un garçon, une fille, tous deux guitaristes, mais pas de chant clair, ça gueule pareil. Et derrière, une section rythmique qui achève d’écraser le mix, sans néanmoins cesser d’être remarquable. On va acheter le disque pour se faire une idée plus nette.

Voilà des mois qu’il pleut sur Paris, venus de Bergen, ville la plus humide d’Europe, nos garçons d’Enslaved devraient s’ébattre ici comme des poissons dans l’eau.

Le groupe ne pose jamais les valises de sa créativité, ce qui justifie qu’on lui soit invariablement fidèle. Même les quelques changements de personnel ne nuisent finalement pas à leurs régulières sorties discographiques.

Le nouveau batteur, Iver Sandøz, s’il n’a pas la puissante précision de son prédécesseur (Cato Bekkevold), a un joli brin de voix, enrichissant la palette vocale de nos norvégiens préférés (et puis on a toujours eu un faible pour les batteurs chauves qui chantent).

La set-list va se révéler audacieuse, naviguant entre le plus récent et le très ancien, sans forcément passer par le centre, ce qui pouvait désorienter le novice. Toutefois, Enslaved joue pour un public acquis, qui manifeste dès les premières secondes de musique sa joie bruyante.

Et puis on peut être brutal musicalement sans se départir d’une bonhomie continue, autre qualité indiscutable de ce groupe, ajoutant encore à la joie d’être là, tous ensemble.

Bien sûr, le set nécessairement trop court achevé, il manqua à l’appel (et à la pelle) quelques hymnes qu’on eut volontiers chanté à tue-tête, comme agrippés à un drakkar en plein blizzard, mais bon, on les reverra, n’est-ce pas. Et ce sera comme toujours, tout à fait formidable.

Sébastien Bourdon

« Crossing oceans in mythological dreams » (« Homebound »)

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