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« Carla et Moi » de Nathan Silver

vendredi 8 novembre 2024, par Sébastien Bourdon

Carla et le Chic Type

Dans l’état de New York, Benjamin Gottlieb (Jason Schwartzman) est un quarantenaire ashkénaze déprimé (presque un pléonasme).

Chantre à la synagogue, il n’arrive plus à chanter et a comme perdu la foi qui l’animait. Il est vrai que la vie n’a pas été tendre avec lui, puisqu’il est récemment veuf.

Ce n’est pas le soutien maternel - évidemment intrusif - qui va lui permettre de retrouver un semblant d’énergie, et ce d’autant qu’il a deux mères au sein du foyer.

C’est alors que débarque dans sa vie en miettes, Carla (Carol Kane), son ancienne professeure de musique : clairement un peu perchée, cette dernière souhaite faire sa bat-mitsva, alors qu’elle a largement dépassé l’âge pour cela.

L’élève au bout de sa vie devient le maître de celle qui approche la fin de la sienne, générant un rapport à même de sauver un peu l’un et l’autre du marasme.

Dans un film où les fils narratifs semblent avoir déjà été mille fois tirés, le réalisateur parvient sans cesse à décaler son propos, à ne jamais l’enfermer.

Rien n’est en effet prévisible dans ce film déroutant et charmant qui renoue avec une tradition foutraque et rêveuse du cinéma américain libre des années 70.

À l’image de ces gens un peu borderline qui se cherchent, la caméra semble errer librement, accélérant le temps, ou flirtant avec l’onirisme. On est dans la tête de Ben et c’est un joyeux bordel cinématographique.

Sébastien Bourdon

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