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Paul Di’Anno - 1958-2024

mardi 22 octobre 2024, par Sébastien Bourdon

Remember Tomorrow

Paul Di’Anno est mort un 21 octobre (comme François Truffaut !). Sa vie aura été faite d’un seul titre de gloire, et non des moindres, celui d’avoir été le chanteur d’Iron Maiden sur leurs deux premiers albums. Le reste ressembla à la lente dégringolade d’un perdant qui ne fut même pas magnifique.

Le groupe anglais est depuis l’origine la créature de fer de Steve Harris (basse), et ce dernier n’accepta pas la grosse tête naissante du jeune chanteur, d’autant qu’elle était doublée d’une auto indulgence par essence coupable dans un groupe qui voulait gouverner par l’effort et le travail.

L’arrogance et le cuir du jeune chanteur ont donc fait vite leur temps, mais avec quand même deux albums majeurs, l’éponyme (1980) et « Killers » (1981).

Il est difficile de décrire le choc produit par ces disques sur une génération. En ces temps reculés, on ne pouvait pas franchement écouter les albums de heavy metal avant de les acheter, ou alors chez un copain qui habitait en face du collège (et qui avait une batterie).

La pochette faisait donc foi et là Maiden avait frappé fort : on voulait le 33 tours à soi et on découvrait en plus que c’était aussi bien que ce promettait l’illustration de pochette (Derek Riggs).

Mélange improbable de ce que la musique anglaise avait produit de mieux au cours de la précédente décennie, Iron Maiden réalisait la synthèse agressive et précise du prog et du punk.

Hélas pour le frais défunt, il profitera peu du succès naissant, pire, découvrira qu’il était remplaçable, et par celui qui emmènerait le groupe au sommet du monde : Bruce Dickinson.

Les addictions diverses ne guériront jamais son amertume, jusqu’à une issue aussi prévisible que prématurée.

Au mitan des années 80, pour décorer la cave de mes grands-parents où devait se tenir ma première boum, on avait fait une fresque du premier album de Maiden sans Di’Anno - « The Number of the Beast » (1982) : la suite avait très vite pris le pas sur les débuts.

« Tears for remembrance, and tears for joy
Tears for somebody and this lonely boy
Out in the madness, the all seeing eye
Flickers above us, to light up the sky
 »

Sébastien Bourdon

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