Accueil > Francais > Musique > Castle Rat + Witchorious - La Boule Noire, le 16 mai 2025
Castle Rat + Witchorious - La Boule Noire, le 16 mai 2025
samedi 17 mai 2025, par
Creatures of the Night
Première partie incontournable des groupes qualitatifs du moment, Witchorious monte sur la scène avec une discrétion qui sera sans commune mesure avec la déflagration produite ensuite, dès les premières notes jouées.
On en est à les voir pour la quatrième fois en moins d’un an, faisant probablement de nous un membre des « witchies », si une telle chose existe.
Chaque gig confirme la qualité des français, produisant un set de plus en plus efficace et tendu, sans jamais se défaire de leur bel enthousiasme.
Puisque la soirée est plus féminine que de coutume, à la basse, laissons Lucie faire : magnétique, toute de noire vêtue, le cheveu roux ondule au rythme d’un corps tout à la domestication de son instrument, en tirant des notes puissantes qui sous-tendent la musique d’ombre du trio.
Leurs quarante minutes de jeu ont probablement conforté les habitués comme permis l’adhésion de nouveaux pratiquants, et c’est sous une ovation méritée qu’ils rejoignent les coulisses.
Castle Rat vient de New York et pratique, sous l’autorité artistique de sa croquignolesque chanteuse et guitariste Riley Pinkerton, un « Medieval Fantasy Doom Metal ».
Déguisés comme pour la fête de l’école, autre forme d’enfer, le quatuor s’installe solennellement derrière ses instruments.
Les titres ne sont pas forcément révolutionnaires, mais solides, servis par une interprétation maîtrisée. Le petit plus du groupe, c’est la mise en scène d’eux-mêmes, et particulièrement de leur leadeuse.
Si leur musique se réclame du son de Black Sabbath avec la flamboyance de Kiss, Riley Pinkerton évoquerait une Kate Bush période « Wuthering Heights », mais qui aurait complété sa formation aux arts scéniques par un séminaire au Valhalla.
Histoire d’en rajouter un peu surgit régulièrement une souris sur la scène, couverte d’une bure qui révélera dans sa chute une tenue minimaliste, body et résille, ajoutant encore une touche d’érotisme aussi indéniable que marrante à cette soirée chic et sexy dans les oubliettes du château.
« Behold the mighty Castle Rat ! »
Sébastien Bourdon