« Le Temps d’un Été » de Gaelle Malandrone

Une bande de jeunes parisiennes fait sa première excursion sans parents, toutes les cinq à Sète.

C’est l’été, l’âge des possibles diront les optimistes, et elles tâchent de profiter de cette liberté inhabituelle, toutes ensemble, dans la lumière de l’été.

Diverses d’aspects, certaines plus délurées que d’autres, toutes sont quand même relativement sérieuses, en témoignent leurs lectures de plage (Sagan, Flaubert…) et leurs notes au bac de français.

Elles ont cette grâce qui n’existe que dans la maladresse, le pas est sûr, mais la posture est fragile. Elles ne sont plus des enfants, l’adolescence s’efface, mais l’adulte est encore embryonnaire.

Gaëlle Malandrone s’est comme intégrée à elles, filmant leur intimité, écoutant leurs propos. La réalisatrice ne s’efface pas totalement, c’est un échange qui se fait à l’écran, mais toute la place est laissée à ce que veulent raconter les protagonistes.

Bien dans leurs baskets contemporaines, les jeunes filles dissertent de tout et évidemment d’amour, chacune n’ayant pas la même expérience ni le même vécu. Il est surprenant de découvrir la réflexion et la maturité de leurs échanges, et notamment le regard porté sur leurs parents.

L’amitié aussi fort que l’amour, comme on peut le vivre à cet âge (et au-delà, pourquoi pas). On se fait les mêmes promesses d’éternité, et si la vie nous sépare, il restera toujours la mer, le soleil et les souvenirs.

Sébastien Bourdon

Documentaire visible sur le site de France TV