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Bon mais du coup, de Gaulle ou Mitterand ?

mardi 14 février 2006, par Sebastien Lafont-Frugier

Nous vivons dans une société libérale mais pas libératrice. Monétaire mais pas monnayable, incroyable et donc tenant miraculeuse. S’investissant dans des actions titrées en capital du monde libre, et tout le monde marche. Mais le propos vient trop tôt.

Nous sommes à l’heure où la démocratie est au plus bas, ne pas comprendre qu’elle appartient aux français d’en bas mais bel et bien qu’elle est au plus mal (comprenez ce que vous voulez), à l’heure où la classe dirigeante n’écoute que son cœur (nom donné à la poche intérieure du veston où l’on met le portefeuille, parce que pour les pièces, c’est la bourse, située plus bas), à l’exception de notre Premier sinistre bien aimé, pardon notre Premier ministre bien aisé d’écouter la France qui ne manifeste pas, à l’heure où finalement, la classe politique de notre pays est à l’image de notre époque, conséquences rouillées de changements d’un temps révolu.

Eh bien à cette heure-ci où un vent nouveau devrait gonfler nos voiles, nos cheveux, nos idées, nos envies, à cette heure toute bête, toute nue et si importante, la gauche se gosse et fait une nouvelle fois n’importe quoi. Pas surprenant, certes, mais toujours aussi consternant. Alors qu’on ne les attend plus. Qu’ils pourraient tout aussi bien dire « on arrête, faites ce que vous voulez » et qu’au final, les militants se mobiliseraient gaiement, laissant certains des leurs, certains des leaders, des meneurs, ou encore d’autres, des tout juste certains, se manifester pour organiser tout ça et que peut-être que tout le monde, sauf les ‘vieux présidentiables’ (?), serait content . Alors qu’ils créeraient la surprise, mais une bonne, en agissant enfin comme des hommes avec des convictions politiques et surtout une autre vision que celle bipolaire de droite/gauche, (marchent-ils au pas ?) qu’ils nous offrent comme s’il s’agissait des horaires immuables et frustrants d’un guichet du grand complexe administratif français et balancer des idées, quitte à en mettre à la poubelle, avec ceux qui les énoncent, eh bien non. On garde les mêmes, on s’agite sur sa chaise, mais pas trop, il s’agit d’imprégner un mouvement dans le coin de l’œil du téléspectateur mais sans attirer trop fort son attention. En gros, éviter les questions, sous peine de devoir y répondre...

Oyez ! Vous qui êtes devenus des célébrités grâce à la télévision, écoutez ceux qui sont célébrés pour leur intellect :

« Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, dans leurs discours, et plus encore dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un État sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place.... »

Alexandre Soljénitsyne, Le déclin du courage, Discours de Harvard, juin 1978.

Certainement l’avez-vous lu. Probablement l’avez-vous appliqué à d’autres, plus vieux, plus puissants. Et bien sachez que d’autres vous l’appliquent, à vous.

La gauche plurielle, la gauche durable, blablabla.... C’est plus simple de changer de peau, que de fond. Vous n’aviez pas besoin des progrès de la médecine pour le savoir. Mais vous devriez aussi savoir que quand on vous demande de réfléchir, les gars, il ne s’agit pas de réfléchir la lumière de la droite avec une rose entre les deux pour provoquer un ‘je’ d’ombre socialiste ! Il s’agit d’utiliser vos cerveaux, ce qui vous a incité à vous lancer dans la politique, au tout début. Quand vous vouliez changer le monde au lieu de le diriger. C’est ça les gars, pensez à quand vous étiez jeunes, intrépides, idéalistes et laissez la place à ceux qui le sont encore. Allez retrouvez Monsieur Jospin et édifiez le musée des erreurs, pour que tous se rappellent ce qu’il ne faut pas faire.

Allez les gars ! C’est pas la lutte finale qu’on vous demande, juste une classe politique plus classe et plus politique !

Et pour finir par sourire, tapez Villepin sur un site de recherche Gros et en vOOGue, en première ligne apparaît notre premier ministre actuel, en deuxième ligne un certains Nicolas Sarkozy. Tapez Hollande sur ce même site et en première ligne apparaît François Hollande et en deuxième ligne : voyages en camping-car, la Hollande. Un message presque subliminal ?

Sébastien Lafont-Frugier

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