Confinement (ad nauseam)

Le 18 mars 2021, journée mondiale du recyclage, le gouvernement français en profite pour refaire du 2020, et réitérer le coup - médiéval - du confinement.

Il y a à peine plus d’un an, nonobstant divers frémissements et l’inquiétude montante, salles de concert, cinémas, théâtres, restaurants, bureau et même tribunaux, restaient en accès libre pour peu qu’on en ait le devoir ou l’envie.

On voyait les gens, parfois on allait jusqu’à les toucher.

Puis on nous a brusquement expliqué que c’était la catastrophe, qu’en fait les chinois avaient raison et que c’était « la guerre ». Terme idiot au départ, et cruel aujourd’hui pour celui qui l’a prononcé tant ce fut un éternel juin 40 que cette gestion de crise sanitaire.

Et le 17 mars 2020, on nous a enfermés. Deux mois pile, mais fermes.

Et puis on nous a libérés, progressivement, on nous a rendu des trucs, pour ensuite nous en reprendre.

L’été terminé, on a inventé le masque - «  qui ne servait à rien » - tout le temps partout, on a décidé que le cinoche et les restaus c’était « non-essentiel » et réduit à peau de chagrin la vie socio-culturelle.

Cette vie au rabais, faite de confinement vaguement allégé et de couvre-feu à la logique incompréhensible, voilà des mois qu’on en bouffe. Et tout ça pour avoir peu ou prou... exactement la même punition qu’un an auparavant.

La vie sans contact - comme la carte bleue ! - se révèle donc donner exactement le même résultat que la vie « normale » (j’ai d’ailleurs eu le Covid durant le deuxième confinement). Dans tous les cas de figure, c’est retour à la case prison (domestique).

Je suis curieux de voir qui va applaudir aux fenêtres et je promets ma haine à celui qui me dira « surtout prenez soin de vous ».

Sébastien Bourdon

(Photo : Charente-Maritime cet été).