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Opeth « The Last Will and Testament »

dimanche 24 novembre 2024, par Sébastien Bourdon

Death (metal) is only the Beginning

Il arrive que l’on s’inquiète des artistes qui nous accompagnent de longue date : notre histoire va-t-elle tenir encore longtemps ? Au prochain rendez-vous, notre cœur battra-t-il toujours la chamade ?

S’agissant d’Opeth, nos suédois de cœur, un premier événement nous avait soucié : l’éviction de leur batteur Martin « Axe » Axenrot, véritable machine à rythmes, capable d’adapter sa frappe à la valse à mille temps du groupe. Le motif : il aurait refusé de se vacciner contre le Covid, bloquant le groupe dans ses tournées internationales (si les rockers refusent de se piquer maintenant, ou va-t-on ?).

Le nouveau dépositaire des baguettes a un nom imprononçable - Waltteri Väyrynen - et un jeu particulièrement subtil, on peut donc être rassuré.

Ensuite, le choix artistique fait depuis des années de prendre une distance de plus en plus marquée avec le death metal, et opter pour un son progressif vintage très marqué par les 70´s. Pourquoi pas, la liberté artistique prime, n’empêche qu’on y perdait un peu de l’originalité du combo et de son mordant.

Tant et si bien que le quatrième album consécutif sans cet apport caractéristique (« In Cauda Venenum » - 2019), même en édition vinyle collector - avec marque-page floqué - n’a jamais su me convaincre. Alors la suite ?

La communauté des gens qui aiment que ça gueule un peu dans la musique bruissait de la nouvelle depuis quelques semaines : Mikael Åkerfeldt (guitare, voix) se remettrait enfin au growl sur ce disque. Des démonstrations effrénées de liesse ont été vues ça et là, il ne restait plus qu’à voir sur pièces.

Chose faite, vinyle acheté le jour de sa sortie, et on retrouve dans le groupe ce qu’on a aimé au premier frottement sur le sillon : du tricotage subtil de notes, une production sur du velours, une complexité jamais étouffante, une pointe de mélancolie de bon aloi, et du growl juste ce qu’il faut, en alternance au chant clair.

Revenant à ce qui le caractérisait, Opeth parvient à se réinventer sans se trahir et son retour à ce qui l’a fait roi a tout d’une marche vers l’avenir. Il est même possible qu’il soit radieux (l’avenir).

Sébastien Bourdon

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