L’Etre et le Néant
Le cinéaste danois Nicolas Winding Refn, grand admirateur de cette œuvre, la décrit comme le plus grand film existentialiste jamais tourné.
Un professeur d’école, John Grant (Gary Bond), contraint par l’Etat australien à exercer au fin fond de l’outback (arrière-pays aride), prend quelques jours de vacances à Noël et se retrouve plongé dans la violence ordinaire de ces contrées perdues.
Dans ce monde qu’il ne connaît pas, face à des événements qui, s’ils lui (…)
Cinéma
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« Wake in Fright » de Ted Kotcheff (1971)
3 janvier 2017, par Sébastien Bourdon -
"Rogue One : A Star Wars Story" de Gareth Edwards
29 décembre 2016, par Sébastien BourdonVive les Femmes !
La Princesse Leia (Carrie Fisher) est morte le 27 décembre, le même jour que l’astrophysicienne Vera Rubin, spécialiste de la rotation des galaxies et de la théorie de la matière noire. On connaissait évidemment mieux le deux pièces doré porté par Leia Organa dans "Le Retour du Jedi" (1983) que les travaux scientifiques de l’astrophysicienne, mais ces disparitions simultanées laissent à penser à une jolie, mais ultime, pirouette intergalactique.
Mais dans cette (…) -
"Sully" de Clint Eastwood
15 décembre 2016, par Sébastien BourdonNo One Dies Today
Ce qui doit évidemment frapper le spectateur à la vision de ce film, c’est la frontière probable qui existe entre le Clint Eastwood citoyen, aux prises de positions parfois discutables, et le Clint Eastwood cinéaste (et être humain). C’est évidemment ce dernier qu’il faut retenir, qui restera pour la postérité, et dont les œuvres expriment la pleine réalité de sa pensée, profonde et grave.
Les derniers des classiques sont les premiers des modernes et il semble que cet (…) -
« Masculin/Féminin » de Jean-Luc Godard (1966)
7 décembre 2016, par Sébastien BourdonLa Tendresse
François Truffaut, au moment de la consommation épistolaire de leur fâcherie, accusa Jean-Luc Godard d’adopter un « comportement de merde sur un socle ». On ne va pas se mentir, on a ici infiniment plus d’affection pour le réalisateur de « La Sirène du Mississippi » que pour celui de « Pierrot le Fou » Mais les sentiments évoluant, rien n’est figé n’est-ce pas, on s’est quand même laissé tenter par la projection sur copie neuve et grand écran du film dont il va être ici (…) -
« Ma Vie de Courgette » de Claude Barras
15 novembre 2016, par Sébastien BourdonLes Joies de l’Orphelinat
Le placement en foyer d’un petit orphelin, après le décès de sa mère alcoolique, filmé par la technique dite de « l’animation en volume » (« stop motion »), il fallait oser. Mais au bout du compte, n’est-ce pas la meilleure solution, narrer un tel désarroi avec un léger décalage esthétique et poétique qui rend la chose supportable sans pour autant jamais masquer la réalité des souffrances ainsi exposées ?
Icare, qui souhaite qu’on l’appelle Courgette, au père (…) -
"Kes" de Ken Loach (1969)
12 novembre 2016, par Sébastien BourdonConte Cruel
Le corps maigre et les yeux bleus de Billy Casper (David Bradley) vous happent dès la première apparition à l’écran, au réveil de l’enfant. Cette sonnerie matinale qui marque le départ de la course du petit garçon mal peigné.
Casper coule des journées plus ou moins tranquilles dans un Yorkshire ouvrier où s’élèvent sur le vert gazon anglais les sommets noirs des terrils.
Pas de père, un grand frère peu affectueux et querelleur, une mère occupée à subsister et à trouver un (…) -
« Aquarius » de Kleber Mendoça Filha
25 octobre 2016, par Sébastien BourdonLa Vieille Dame Indigne
Le générique du film, fait de photographies en noir et blanc de bord de mer (Recife, où se déroulera l’action), défilant sur fond de musique brésilienne subtile (« Hoje » de Taiguara), vous saisit immédiatement. Et puis, une bande de jeunes en 1980 découvre en voiture dans la nuit sur la plage « Another One Bites The Dust » (Queen), nous donnant l’illusion de l’entendre nous aussi pour la première fois.
On entre donc dans le film par la musique, qui va nous (…) -
« Comancheria » (« Hell or High Water ») de David Mc Kenzie
3 octobre 2016, par Sébastien BourdonSeigneur des Plaines
Il faudra un jour que l’on nous dise où se trouve le comité de traduction des titres de film et que l’on obtienne un jour des explications sur leur méthode de travail. En l’occurrence, le film dont il est ici objet s’appelle, en français dans le texte, « Contre Vents et Marées », et le voilà rebaptisé pour sa sortie hexagonale « Comancheria », soit le nom d’une région autrefois occupée par les Comanches.
Un tel titre n’est évidemment pas totalement dépourvu de lien (…) -
Justice pour Tous
12 septembre 2016, par Sébastien Bourdon« Anatomy of a Murder » de Otto Preminger (1959)
Quelque soit le métier que l’on exerce, si on le connaît suffisamment, il est fort rare de le trouver bien représenté à l’écran. L’exercice de la justice, quelque soit le côté de la barre où l’on se trouve (éventuellement même derrière les barreaux) n’échappe pas à cette règle, il est ainsi difficile de ne parfois pas plisser le front quand, sous les oripeaux du réalisme, se cachent souvent de grossières invraisemblances.
Le film de (…) -
« Les Yeux Sans Visage » de Georges Franju (1960)
29 août 2016, par Sébastien BourdonEyes Without A Face
Si rien ne vous terrorise plus que les masques, les yeux mouvants et énigmatiques, comme brûlant d’intensité quand la face est immobile, visionner « Halloween » (1978 - John Carpenter) constitue une drôle d’épreuve.
Une telle appréhension devrait légitimement interdire la vision de cet opus de Franju, tant le masque et ce qu’il dissimule d’effrayant sous-tendent l’œuvre. Pourtant, si glaçant soit le film, il n’en est pas moins d’une extraordinaire beauté et d’une (…)