Le numéro de décembre des Cahiers du cinéma se demande qui veut la peau du cinéma français. En tout cas pas moi, car en recensant mes chroniques, je constate avoir essentiellement vu des films français.
On ne fait pas chronique de tout et je me souviens d’au moins un film espagnol qui n’a pas été commenté par mes soins, faute de temps, mais qui n’était pas déshonorant sans être ébouriffant : « El Buen Patron » de Fernando Leon de Aranoa. Mais pour ce qui est de ce pays, c’est clairement (…)
Articles les plus récents
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Une année de cinéma (2022)
14 décembre 2022, par Sébastien Bourdon -
« Le Lycéen » de Christophe Honoré
11 décembre 2022, par Sébastien BourdonTeenage Wasteland
On s’excuse par avance auprès des admirateurs de Christophe Honoré - dont j’ai tendance à faire partie - mais là, on n’y a point trouvé son compte.
Lucas (Paul Kircher), jeune savoyard de 17 ans à l’homosexualité balbutiante mais établie, affronte le traumatisme de la disparition de son père dans un accident de la route (apparition fugace de Christophe Honoré dans le rôle du géniteur).
C’est un monde sans femmes, à l’exception de la mère courage (Juliette Binoche), (…) -
« Pénélope, mon amour » de Claire Doyon
8 décembre 2022, par Sébastien BourdonHumain, trop Humain
Pénélope est une enfant de l’amour, attendue, désirée, chérie. Elle est ravissante, délicieuse. Et puis, l’été de ses deux ans, d’abord imperceptiblement, quelque chose se dérègle. Elle cesse d’être comme les autres.
Commence une valse médicale, et au dernier pas de la danse entre les services tombe un diagnostic : Pénélope est autiste. Les parents sont KO debout. Comment est-ce qu’une telle chose a pu nous arriver ?
De cet événement aussi terrible que tristement (…) -
Best of « New Noise » 2022
7 décembre 2022, par Sébastien BourdonNew Noise, la base et la Bible du mélomane contemporain (que le brutal n’effraie pas) nous a demandé à nous autres lecteurs de faire notre sélection des cinq meilleurs albums de l’année (seule exigence : être New Noise compatible : ceux qui savent savent).
Je ne fais jamais ou presque de liste, à part celle des courses, et encore pas toujours. Je suis ainsi incapable de vous donner mon palmarès des meilleurs films uzbeks de tous les temps, ou de vous de vous dresser un florilège des plus (…) -
Play-list novembre 2022
2 décembre 2022, par Sébastien BourdonLors d’une virée récente chez mon disquaire habituel depuis plus de 30 ans, j’ai noté qu’il portait maintenant des prothèses auditives, truc qui me pend probablement au nez - avant de s’accrocher à mes oreilles.
En attendant la décrépitude physique, ayant acheté des disques, récupéré mes disques, découvert des disques, je me suis remis à l’étalage de mon mauvais goût. Voici donc ce que j’ai écouté au mois de novembre 2022 :
Brian Eno « Before and after Science » (CD) Queens of the Stone (…) -
« Saint Omer » d’Alice Diop
26 novembre 2022, par Sébastien BourdonLa Mer, la Mère, les Chimères
Inspiré d’un fait divers glaçant - l’assassinat d’un bébé par sa mère - « Saint Omer » se concentre sur le procès qui a suivi, où s’est révélée dans la figure de la coupable, une personnalité déconcertante et perturbante (Guslagie Malanda).
Presque minutieusement, puisqu’est même repris pour une bonne part le verbatim du procès, on s’attache à la marche de la justice face à l’acte aussi épouvantable qu’incompréhensible de cette Médée du Nord (mais venue du (…) -
« Les Amandiers » de Valeria Bruni-Tedeschi
20 novembre 2022, par Sébastien BourdonJeunesse se Passe
Fin des années 80, Tchernobyl menace, les journalistes français sont toujours otages au Liban… pendant ce temps à Nanterre, on révolutionne le théâtre contemporain, sous l’égide conjuguée de Patrice Chereau et Pierre Romans.
Après les épreuves de sélection qui nous permettent de faire connaissance avec les apprentis comédiens échevelés, on fait un bout de chemin avec ceux qui passent la barrière, et intègrent cette école pas comme les autres.
Valeria Bruni-Tedeschi (…) -
« Armageddon Time » de James Gray
17 novembre 2022, par Sébastien BourdonBittersweet Symphony
Lors de sa conférence de presse cannoise, James Gray, questionné sur l’état actuel du monde, s’est interrogé en ces exacts termes : « How did we get here ?! » (« comment en est-on arrivé là ?! »). Pour tenter de répondre à cette question légitime par le cinéma, James Gray convoque les fantômes, et l’enfant qui les a côtoyés de leur vivant.
Début des années 80, dans le Queens, Paul (Michael Banks Repeta) quitte l’enfance pour entrer dans l’adolescence, et l’on peut (…) -
« Close » de Lukas Dhont
13 novembre 2022, par Sébastien BourdonBoys don’t cry
Rémi (Gustav de Wael) et Léo (Eden Dambrine) arrivent aux portes de l’adolescence mais cultivent une amitié forte encore très ancrée dans les jeux et l’enfance. Ils sont jeunes, ils sont beaux, c’est la fin de l’été, ils courent dans les champs de fleurs armés d’une épée de bois.
Leur affection est très forte, physique même, mais le réalisateur a le bon goût de ne pas s’appesantir sur une éventuelle ambiguïté des sentiments. L’enfance est un âge complexe et ils ont bien (…) -
A quoi bon serpenter ?
13 novembre 2022, par Sébastien BourdonHasard de Youtube et des algorithmes, je suis tombé sur la chaîne d’un garçon nommé Jason Arnold, chasseur de serpents en Afrique du Sud. Mais le terme « chasseur » est impropre puisqu’il se qualifie de « handler », on est donc plus proche du « manieur » voire du « charmeur ».
L’homme n’a aucune allure particulière, teeshirt informe, jeans, baskets et lunettes de soleil si besoin. Il branche sa caméra, roule, et explique de sa voix douce en conduisant où il se rend et pourquoi. Une fois (…)