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Flora

lundi 24 avril 2017, par Elena Rui

"Flora"

À Ricky, à son diminutif d’enfant gâté, à son jeunisme ridicule, à ses voyages spirituels dans des contrées lointaines, décrits avec une humilité exhibée, à sa rhétorique humanitariste, démentie par un ego surdimensionné, il m’est arrivé de souhaiter la mort. Et au fil des années je me suis persuadée que cela devait être une preuve irréfutable de ce qu’il y a eu de l’amour, qu’il y en eut beaucoup et qu’il fut intense. De cet amour qui ne construit rien, car l’amour ne doit pas construire et ne contient en soi aucun projet, même quand par la volonté ou par le caprice du destin il nidifie dans un autre être humain. Heureusement, le nôtre ne nidifia jamais quoi que ce soit. Riccardo est devenu père à un âge qu’aujourd’hui personne ne considère comme vénérable. Moi, rien : ventre sec ; et peut-être que cela a été une chance : je n’ai jamais eu la trempe accueillante d’une mère, je ne sais pas offrir mon corps à durée indéterminée, je peux le concéder quelques heures à un homme pour qu’il l’habite et le secoue, mais je dois pouvoir le reprendre quand je le désire, y compris de but en blanc, sans explications. Cela arrivait souvent avec Ricky, et pour un propos déplacé ou pour un geste brusque – c’était notre spécialité – je me levais et je le laissais couché sur le lit, le sexe en érection, comme un satyre frustré et fâché. Les arêtes de l’un coïncidaient avec les parties à vif de l’autre : deux êtres nés pour se meurtrir.
Je fixe la petite boule bleue du navigateur : je suis en train d’aller le retrouver. Son premier né m’a convoquée par téléphone. Qui sait où il aura trouvé mon numéro et le courage pour le composer. Je m’arrête quand je ne comprends pas si je fais avancer la petite boule dans la bonne direction : à pied, elle est lente, approximative, trompeuse. Paris m’a concédé l’alibi de ne pas conduire, une limite que Riccardo estimait digne d’une « bonne femme des années 50 ». Un de nos grands sujets de polémique : les « comportements typiquement féminins », les « comportements typiquement masculins », et ne pas savoir conduire s’accordait avec toutes ses convictions irritantes.
Le coup de téléphone du fils m’a trouvée en Italie, dans l’appartement laissé vide par la mort de ma mère : « Fabrizio qui ? Fils de quel Riccardo ? ». J’ai gardé quelque part la photo chiffonnée d’un nouveau-né avec des petits yeux de phoque, mais je ne me rappelais pas qu’ils l’avaient appelé Fabrizio. Sa mère pourrait être ma fille ; moi, l’amour de jeunesse, la femme plus experte, elle, l’amour adulte, plus jeune de vingt ans. Quelque chose en moi m’avait brûlé à l’intérieur quand j’avais reçu cette photographie : on regrette aussi les enfants qu’on n’a pas voulus quand on ne peut plus en avoir.
Je ne sais pas être ponctuelle quand il ne s’agit pas de travail : la ponctualité me semble superflue quand l’enjeu n’est pas celui de se sustenter. Et puis une étrange indolence me rend peu coopérative quand on m’impose d’abandonner mon écosystème pour en recréer un autre, ailleurs : j’aimerais toujours rester, inconfortable s’il le faut, dans la situation, dans la condition présente. Ainsi, ce matin, tandis que je pensais à Ricky, à comment je le retrouverais, je me prélassais, blottie sur le divan poussiéreux de ma mère, frigorifiée et affamée, mais sans me décider à me lever, sans abandonner ma position incommode pour m’habiller, manger un morceau et chercher l’adresse de la « Résidence pour personnes âgées » où on l’a mis au rancart.
Et maintenant que j’y suis enfin, devant cette résidence, avec mes vingt minutes de retard prévisibles, je n’ai pas le courage d’entrer. De l’extérieur, on dirait une maison de repos comme une autre, distinguée et déprimante : une cour intérieure avec des pelouses fleuries et des bancs, des arbres plantés avec soin pour être au frais pendant l’été, des portes bleues, des fenêtres blanches, une façade en briques. Ricky a soixante-deux ans, trois de moins que moi, et je n’arrive pas à me faire à l’idée que le temps pendant lequel nous avons été séparés, ces vingt ans passés dans deux pays différents, l’aient transformé en un vieillard, lui qui, sans même parler de vieillir, ne voulait pas grandir.
À l’accueil on me dit que le docteur Longato m’attend au premier étage, mais adossé à la porte de son bureau je me heurte à un garçon en jeans et chemise, plongé dans un livre de philosophie. Il semble content de me reconnaître, me serre la main et me rappelle que nous nous sommes parlés au téléphone. Il doit avoir dix-huit ans ou quelque chose dans ces eaux-là. Un bel homme, comme son père. Quelques phrases de circonstance avant que la porte ne s’ouvre et que le médecin ne nous jette un coup d’œil et nous voilà assis face à son bureau, côte à côte. Sans sa blouse blanche, le petit homme rubicond aux joues couperosées qui nous a reçus ne ferait pas penser à un médecin, mais plutôt à un client assidu et oisif de quelque café de village perdu. Il explique que Riccardo souffre d’une forme de démence modérément grave qui lui concède, avec un peu d’aide, une certaine autosuffisance dans la vie de tous les jours. Les dégâts les plus importants concernent sa mémoire et son discernement. Ses facultés sont fluctuantes : il a des journées et même des semaines très positives, durant lesquelles il reconnaît les gens de sa famille et le personnel et montre qu’il sait où il se trouve et à quel moment de sa vie, mais elles sont suivies de phases de durée variable durant lesquelles il perd la notion de l’espace et du temps et en vient à repousser ses proches comme des étrangers importuns.
« Je suis contente de le revoir, même si je préfèrerais que ce soit ailleurs. Mais je ne comprends pas pourquoi vous m’avez cherchée ni ce que je peux faire pour lui… ou pour vous. »
« Voyez-vous, Carla, Riccardo n’a jamais été un patient particulièrement difficile, mais ces trois dernières semaines il a commencé à se réfugier dans une dimension imprécise, dans laquelle – et c’est là la seule certitude – votre relation a pris fin depuis peu. En soi, la chose n’aurait aucune importance si ce n’est qu’il refuse de s’alimenter en protestant contre le fait qu’on le contraint à rester ici : il affirme qu’il doit absolument vous retrouver pour vous expliquer quelque chose d’important. Et puis, il a agressé plusieurs fois le personnel de service, il peut être violent. »
« Je comprends. Enfin, non : que devrait-il m’expliquer ? »
« C’est précisément ce que nous ne savons pas, et c’est pour cela que nous vous avons appelée, pour que vous nous aidiez à trouver une réponse et à le calmer. »
« Je ne crois pas être la bonne personne… Je n’ai jamais su le calmer. »
« Il nous faut juste comprendre où il s’est échoué, sur quel événement du passé. »
Je me tourne vers le garçon et je dis : « Fabrizio, je crains de ne pouvoir vous être utile, je suis désolée. »
« Mais vous pourriez au moins essayer », me répond-il, insistant.
« Il ne vous reconnaît pas vous qui êtes de sa famille, pourquoi devrait-il me reconnaître moi, vingt ans après ? J’étais un peu différente il y a vingt ans… », dis-je quelque peu embarrassée en passant la main dans mes cheveux.
« Il n’est pas nécessaire qu’il vous reconnaisse, il suffit que vous parveniez à comprendre de quoi il est en train de parler. »
« Mais je vais entrer dans sa chambre comme ça ? Qui suis-je ? Dois-je lui dire qui je suis ? Cela me semble… Excusez-moi… mais vraiment il me semble que c’est un peu idiot. »
« Si vous ne vous sentez pas de le faire, n’insistons pas, mais cela n’est pas si étrange après tout. Riccardo parle beaucoup avec Fabrizio, même si en ce moment il ne le reconnaît pas, en tout cas pas comme son fils. Vous pourriez entrer avec lui. Fabrizio pourrait vous présenter, lui dire qu’il vous a retrouvée. Il n’est pas dit qu’il comprenne, mais peut-être parlera-t-il avec lui comme il le fait ces jours-ci, peut-être ressortira-t-il cette histoire et vous pourrez l’aider à comprendre. »
« Mais ta mère est d’accord ? », dis-je tout-à-coup, soupçonneuse.
C’est à cet instant que la porte s’ouvre : Sara. Je me lève et je m’avance vers elle. Je lui serre la main, lui souris. Elle n’a pas beaucoup changé. Nous sommes ensemble, dans la même pièce, et sa silhouette menue, élancée, gracieuse, a aujourd’hui l’âge que j’avais quand nos biographies se sont croisées à cause de Ricky. Comme Sara, je suis ce que l’on définit comme « une femme agréable pour son âge », mais mon âge m’exclut des dynamiques de la séduction tandis qu’elle y a toujours toute sa place. Ne plus être un objet sexuel en puissance : une synthèse cruelle mais honnête de comment on perçoit d’un coup, douloureusement, sa propre sénescence ; et c’est d’autant plus inacceptable quand on a été désirable. Sara est encore une femme pour la plupart des mâles en circulation tandis que je ne le suis plus que pour une petite minorité. Nous nous étudions, un peu embarrassées. J’ignore ce qu’elle est en train de penser de mon aspect aujourd’hui pendant que je pose sur sa peau encore ferme, seulement effleurée ici ou là par quelque imperfection, un regard curieux, admiratif, mais pas envieux. C’est aux alentours de 45 ans que Riccardo est tombé amoureux de Sara, et c’est à 45 ans que, même « bien conservée », j’ai dû faire face à une donnée biologique inéluctable : j’étais, et à plus forte raison je suis, trop vieille pour une relation avec un homme de mon âge.
En présence de Sara, qui sait pourquoi, je cède. Peut-être à cause de ses yeux de biche savamment maquillés, de ses regards timides, de ses doigts fuselés avec lesquels elle tourmente ses cheveux et rajuste à plusieurs reprises sa jupe sur ses belles jambes bronzées… J’éprouve une inexplicable attraction pour cette femme au corps nerveux et délié. Le médecin continue à parler, à expliquer, à argumenter, mais j’ai déjà pris ma décision et je m’absorbe dans l’observation des traits de la mère et du fils : Fabrizio semble n’être que le fils de Riccardo, il ne ressemble pas du tout à sa mère.
Tandis que je suis Fabrizio dans les couloirs de cette pension désolante où flotte une odeur persistante d’aliments trop cuits dans des récipients trop grands, je me demande quel rôle a pu avoir Riccardo dans ma vie. Après lui, il n’y a eu que des relations brèves avec des hommes agréables et comme il faut, dont je n’ai jamais voulu à mes côtés, même quand ils auraient simplifié mon quotidien. Je romps le silence avec une question stupide, une de celles que je ne supporterais pas :
« Quel type de père a été Riccardo ? »
Surpris, Fabrizio se tourne vers moi mais ne montre aucune hésitation :
« Doux, compréhensif, affectueux. Un papa gâteau. »
Ricky, un papa gâteau… J’en viens presque à soupçonner qu’il n’y ait quelque confusion sur la personne. Lui qui était capable de te dévisager avec mépris pendant que tu pleurais et t’intimait de « te donner une contenance ». Un jour je l’avais appelé bouleversée après avoir assisté à l’accident d’un voisin : il avait raccroché après quelques secondes en disant avoir beaucoup de travail à finir. Quand Ricky utilisait le mot « travail » il n’entendait pas nécessairement une tâche professionnelle : même un livre à finir de lire en vue d’une recension pour un club de lecture faisait partie du travail. Les livres étaient, avec le sexe, la seule chose qui nous unissait, mais eux aussi parvenaient à nous faire nous disputer. Quand il lisait, il ne voulait être ni dérangé ni interrompu et mes bavardages le rendaient irritable.
Fabrizio pousse une porte et le voilà devant moi, de profil, assis sur une chaise face à une table encombrée de livres empilés et d’autres éparpillés. Je ne m’étais pas préparée au fait que vingt ans aient pu le transformer banalement en une version plus maigre et plus ridée de lui-même, une version au regard doux et éteint, plongé dans un examen énigmatique du mur qui lui fait face. Tout ça pour ça ? Nous aurions presque pu vieillir ensemble, me dis-je en oubliant que c’est lui qui s’est lassé de moi et que nous n’avons jamais réussi à passer plus de deux heures dans la même pièce sans entrer en guerre. Impossible d’imaginer que ce sexagénaire à la tranquillité suspecte ait pu me faire tant de mal. C’était souvent autour du désir que les désaccords devenaient des disputes homériques : ses remarques désagréables sur mes vêtements, les mots choisis mal à propos dans les moments les plus délicats. Et pourtant nous étions dévorés par l’envie de l’autre. « Baiser », comme il voulait que je dise sans aucune concession au sentimentalisme, nous réussissait tellement bien qu’à un certain point cela devenait excessif, malsain, cruel. Le sexe devait suivre un scénario, ou plutôt un canevas avec des indications de fond, auxquelles on ne pouvait absolument pas déroger. Les baisers sur le cou étaient des minauderies, surtout s’ils visaient à suivre une trajectoire prévisible vers son sexe, les sous-vêtements en dentelle désagréables au toucher, les chaussures à semelle compensée vulgaires, le soutien-gorge en été à proscrire. J’étais plus âgée que lui mais je me sentais une gamine, incapable d’imposer ma volonté dans le lit et hors du lit.
Fabrizio m’annonce, mais Riccardo ne semble pas réagir ; puis il se tourne et nous surprend d’un sourire béat :
« Je savais que tu la retrouverais. Salut Carla, comment vas-tu ? »
« Bien », répondis-je quelque peu confuse en avançant vers sa chaise et en lui posant une main sur l’épaule. « Et toi ? »
« Bah, que veux-tu, ils m’ont mis dans cet endroit minable. Ils n’ont rien compris. Des fiches cliniques qu’ils ont interverties, je crois. Les médecins : tous des débiles… »
« Mais il me semble que tu es bien ici, non ? »
« Non, je t’ai dit que je ne suis pas bien ici, Carla. De toute façon, je dois te parler de quelque chose. »
« Oui, je suis venue pour ça, Fabrizio me l’a dit. »
« Fabrizio peut rester, c’est un ami. Assieds-toi, Fabrizio, merci de m’avoir amené Carla. Tu as vu ? Elle est toujours belle. Mais il ne faut pas trop le dire aux femmes, sinon elles se montent la tête. Cette Sara qui vient toujours ici : elle est plus âgée que toi, mais j’ai vu comme elle te regarde : je crois que tu lui plais. »
Fabrizio a le geste d’impatience de celui qui a renoncé à se faire entendre et s’assied au pied du lit. J’approche une chaise de celle de Riccardo et je me mets en face de lui ; je fixe ses yeux bleus et lui souris. Il a toujours eu un regard doux, trompeur.
« Dis-moi, Ricky, je t’écoute. »
« Je dois te parler de Flora », annonce-t-il avec un étrange éclat dans les yeux et un léger tremblement dans la voix qui me met mal à l’aise.
« De Flora ? »
« Oui, nous devons résoudre ce problème. Carla, j’aimais Flora, je ne lui aurais jamais fait du mal. Nous pouvons en parler maintenant. Je sais ce que tu penses. C’est à cause de la lettre de Madame Jamieson, mais je n’ai plus revu Flora après cette nuit-là, et je ne lui ai jamais rien fait. J’ai un sale caractère, je me dispute avec les gens, je perds patience, mais je ne suis pas méchant. »
En me tournant vers Fabrizio je lis sur son visage une inquiétude que jusqu’à présent je n’avais pas discernée. Je comprends maintenant son insistance et lui réponds d’un regard dans lequel je cherche à exprimer toute ma perplexité.
« Ricky, pourquoi aurais-tu dû faire du mal à … Flora ? Où est Flora ? Comment va-t-elle ? »
« Tu penses que je lui ai fait quelque chose, je le sais. À cause de cette voisine et de sa lettre délirante. »
« Non… moi je ne pense rien. Parle-moi de la lettre. »
« Tu penses peut-être que l’ai fait pour me venger de ta fuite, mais je devrais vraiment être malade, tu ne crois pas ? Même si tu as voulu me quitter, même si j’étais furieux, même si tu as demandé de l’aide à cette voisine à moitié lesbienne, je n’ai pas fait de mal à Flora. Elle était partie d’elle-même, Flora, et pour autant que je sache, elle n’est jamais revenue. Et quand je suis allé au fond de la rue pour parler à cette foldingue de Jamieson, nous avons parlé normalement, comme si de rien n’était, mais pas de Flora. Carla, Flora est morte, ça, tu dois l’accepter. Elle est morte à coup sûr, Carla. »
« Pourquoi penses-tu que Flora est morte ? »
« Carla… Sois raisonnable… »
Fabrizio me fait signe de continuer.
« Mais…, écoute Ricky, quel âge avait Flora ? Je n’arrive pas à me rappeler. »
« Je ne sais pas exactement. Moins de sept ans. »
« Ah, elle était petite. Elle allait à l’école ? »
« Tu plaisantes ? Que diable veux-tu dire par “elle allait à l’école” ? Toi, tu l’y aurais même envoyée, cette tête de bique. »
Fabrizio me dévisage d’un air implorant : il veut une explication. Je me lève et m’approche de la table, j’effleure les livres qui l’encombrent, j’en caresse les couvertures : Fugitives. Je l’ouvre, le feuillette rapidement : maintenant je sais, je sais ce que je cherche.
« Tu l’as lu récemment ? »
« Quoi ? »
« Celui-ci : Fugitives, d’Alice Munro. »
Il ne répond pas : il reste là, avachi et muet, comme un pantin auquel on aurait coupé les fils. Je pose la même question à Fabrizio qui reste un moment pensif avant de répondre :
« C’est un cadeau d’anniversaire de l’an dernier. Il a toujours dévoré les livres. Mais je ne crois pas qu’il lise en ce moment, il n’y arriverait pas. Je crois que cela fait un moment qu’il ne lit plus. »
Le livre ouvert, je m’approche de Fabrizio et je le pose sur ses genoux. Je continue à converser avec Riccardo, qui me répond distraitement, par bribes : son histoire ne l’intéresse plus trop.
J’indique à Fabrizio une page écrite en italiques : la lettre de Madame Jamieson à Carla.
J’attends qu’il lève les yeux, qu’il me montre qu’il a compris : Carla, ce n’est pas moi et Flora est pour de bon une biquette, une chèvre, avec cornes et sabots.
Je me mets derrière la chaise de Riccardo, lui pose les mains sur les épaules, me penche sur lui, dépose un baiser et lui susurre à l’oreille :
« Bref, en somme, rien à faire, même dans tes délires séniles, je n’arrive pas à être plus importante que tes livres, vieux con. »

Je suis née en Italie, à Padoue. Lauréate du prix Malerba en 2013, j’ai publié mon premier recueil de nouvelles, "Fiale", en 2014 avec la maison d’édition italienne MUP.

Cette nouvelle a également été publiée en italien dans la revue littéraire Inutile.

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