Chronique cinématographique expéditive et légèrement désabusée du film « Le Lion est Mort ce Soir » de Nobuhiro Suwa :
Parce que Léaud, parce qu’Antoine Doisnel, on a voulu voir dans notre cinéma de quartier ce film de Nobuhiro Suwa, cinéaste mal connu de nos services.
On était quatre dans la salle et on est partis avant la fin.
Le comédien vieillissant (Jean-Pierre Léaud donc) qui s’interroge sur comment jouer la mort au cinéma et qui revient dans une maison en ruines croiser le (…)
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Prévus pour le tourisme des moins (…) -
In A Lonely Place
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A Child with a Mask
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Si « Le Réveil de la Force » (J.J. Abrams - 2015) avait, au sens propre, ramené non sans brio la franchise Star Wars aux affaires, force est de constater que cela s’enlise et que la qualité n’est plus guère au rendez-vous (cf. nos différentes chroniques sur le sujet). On notera au mieux dans ce dernier opus quelques jolis éclats et autres tours de force mais guère plus.
Surtout, chaque réussite visuelle est systématiquement contrebalancée par des (…) -
Mr. Nice Guy
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Le serveur au bar à côté de l’Olympia évoque avec la clientèle le fait qu’à treize ans, il écoutait du hard rock et notamment la vedette de ce soir. Je ne pourrais vous donner son âge à ce loufiat, mais Alice Cooper a pour sa part 69 ans. Et les porte fort bien.
Les tee-shirts coûtent entre 35 et 40 Euros, on ne plaisante plus, c’est carré et or VIP (carte vermeil un peu aussi, même si la population est assez multi générationnelle) et ce dès le (…) -
MASTODON + Red Fang, Elysée-Montmartre, le 30 novembre 2017
30 novembre 2017, par Sébastien BourdonShow Yourself
Désolé pour Russian Circles, mais des obligations professionnelles et des enfants à sermonner ne nous ont pas permis d’arriver suffisamment tôt pour assister à leur prestation. Qui sait, peut-être en parlera t’on quand une autre occasion de les découvrir se présentera.
Red Fang, deuxième sur l’affiche, et vu souvent par nos services, semble être un groupe qui était plus drôle et plus efficace à ses débuts. Ils jouent certes mieux aujourd’hui, mais ils ont démarré vieux et (…) -
« Au revoir là-haut » de Albert Dupontel
20 novembre 2017, par Sébastien BourdonHello, Goodbye
Réduire le roman historique de Pierre Lemaître à moins de deux heures de temps cinématographique relevait de l’exercice de haute voltige.
Et puis, gageure majeure, « Au revoir là-haut » est un véritable « page turner », un livre duquel il est impossible de décrocher jusqu’au point final.
Au sortir de la salle, difficile de faire la fine bouche et de ne pas constater qu’Albert Dupontel a fait le job et même au-delà. Le film est beau, palpitant, ne se refuse pas quelques (…) -
Dark Continent
9 novembre 2017, par Sébastien Bourdon"Belle de Jour" de Luis Bunuel (1967)
Si léché esthétiquement soit-il, il s’agit bien d’un film très inconfortable et dérangeant et ce, dès la première séquence.
L’atmosphère d’irréalité (ou surréaliste, forcément s’agissant de Bunuel) qui y règne laisse à penser qu’il s’agit d’un songe. Dans une calèche, accompagnée de son mari, Séverine (Catherine Deneuve) parcourt le parc d’un château. Ils sont insolemment jeunes et beaux, l’homme semble éperdument amoureux, mais d’une femme distante, (…) -
Torche aux Marrons (From the Flame)
7 novembre 2017, par Sébastien BourdonLEPROUS + guest - Le Trabendo le 6 novembre 2017
Arrivé dans la salle, j’aurais bien acheté un tee-shirt, mais je n’avais pas de cash sur moi et le metal persiste paradoxalement à ignorer le « sans contact ». On se contentera donc d’un patch estampillé Leprous, mais c’est crétin quand on ne sait pas coudre.
On dépensera ensuite ses dernières piécettes dans un hot-dog et une bière, traverser Paris à bicyclette, ça creuse et ça donne soif.
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"Violence et Passion" de Luchino Visconti (1974)
31 octobre 2017, par Sébastien BourdonTempus Fugit
Nous tenons sans doute là une des traductions de titre les plus imbéciles qui soit. En effet, le film s’appelle en italien dans le texte « Gruppo di Famiglia in un Interno » que ma traductrice personnelle restituerait ainsi : « Portrait de famille dans un intérieur » (ou quelque chose d’approchant). On ne peut donc qu’être assez mal informé sur le produit avec un titre qui renvoie plus à Barbara Cartland qu’au réalisateur du « Guépard » et des « Damnés ».
Burt Lancaster (…)