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Césars (salade)

samedi 24 février 2024, par Sébastien Bourdon

Il y a des jours où on voudrait avoir l’énergie de Raphaël Quenard. L’appétit sans l’ego, ou alors bien caché, et la capacité de savourer, sans satiété. Son speech de vainqueur à l’Olympia, pour ce film, « Chien de la Casse » : il ne voulait pas lâcher le micro, et on aurait voulu que personne ne lui reprenne.

On ne s’est quand même pas fadé l’entière cérémonie. Les extraits distillés en ligne font l’affaire. La célébration de soi et de ses troupes, ça va, et ce que l’on y dénonce aujourd’hui, on ne l’avait pas moins célébré hier. Les temps changent, les mœurs aussi, et en l’occurrence c’est mieux (même si on se passerait des détails).

Le Septième Art a toujours été une machine à consommer les jeunes femmes, et quoiqu’il ait pu se passer depuis l’invention du cinéma, il y a probablement toujours eu la queue aux castings. Il était temps de faire un peu de ménage.

La critique cinématographique se sent aujourd’hui le besoin de rejoindre à son tour le mea culpa timide et tardif de la profession, mais c’est probablement du cinéma.

Sinon, ça n’est pas arrivé si souvent, mais ce triomphe de Justine Triet et des siens, ça nous donnerait presque l’impression que cette fois ce sont les copains qui ont gagné. Il n’est plus seulement question d’enthousiasme et d’admiration, mais de films qui nous ont parlé directement, humainement et politiquement. Et les voir au sommet du truc, avec leurs statuettes, à rigoler de l’aventure, on se sent particulièrement heureux de ce triomphe. Et du cinéma qui ne renonce pas à parler du monde et de son état.

Sébastien Bourdon

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