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Le Masque et la Plume

dimanche 31 décembre 2023, par Sébastien Bourdon

Dernier jour de l’année en cours, précédant le premier jour de la suivante.

Dimanche froid, mais pas assez, un hiver aux airs de Toussaint. Ce soir, est diffusée sur les ondes de France Inter l’ultime prestation de Jérôme Garcin au micro du « Masque » (entre initiés on réduit souvent le titre de l’émission au premier mot, laissant la « Plume » de côté).

Qui passe tant de temps à se préoccuper de l’actualité culturelle, forcément, jette une oreille sur cette émission hebdomadaire. Pour se faire une idée ou renforcer ses convictions, et que sais-je encore.

Par quelle mystérieuse alchimie un joyeux bordel comme celui produit par cet aréopage hétéroclite et divers fonctionne presque immanquablement, qu’il s’agisse de parler cinéma, théâtre ou littérature ? Probablement parce qu’il faut un maître de cérémonie aussi ferme que courtois, ce que Garcin fut durant toutes ses années, depuis 1989.

Bien sûr, le temps passant, ces réunions pouvaient ressembler à celles d’un club de happy few vieillissants, mais toujours enthousiastes. Ainsi de Michel Ciment qui aura défendu jusqu’à son dernier souffle cette année son idée du cinéma.

Et puis la fidélité au poste de part et d’autre du signal radiophonique éclaire : on connaît celui qui parle, ça nous fait donc une idée plus précise de la nécessité de voir ou lire ce dont il cause.

Même la musique du générique, immuable, donnait à nos dimanches soirs un entrain particulier : il ne s’agissait alors plus seulement de reprendre le boulot, mais aussi de penser aux loisirs qui émailleraient peut-être la semaine à venir et en tout cas un futur proche (tout en finissant de ranger la cuisine ou d’accrocher le linge).

Mais ce serait une erreur d’évoquer l’émission au passé, puisqu’elle va perdurer, et on ne cache pas un certain enthousiasme à l’idée d’écouter cette nouvelle version, puisque sous la houlette de la plus que talentueuse Rebecca Manzoni.

On ne prend donc pas forcément les mêmes, on recommence, ou plutôt, on continue, cela ne s’interrompt surtout pas. Un peu comme avec le changement d’année, le cycle des jours se poursuit, et c’est heureux : Garcin devient Manzoni, 2023 devient 2024 etc. « Il faut que tout change pour que rien ne change », n’est-ce pas.

Sébastien Bourdon

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