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« Une femme disparaît » d’Alfred Hitchcock (1938)

samedi 23 octobre 2010, par Sébastien Bourdon

Where is Miss Froy ?

Une sucrerie, un bonbon pour la toux, au ciné-club ce soir. Dans ce dernier film de la période anglaise d’Hitchcock on trouve, en vrac, le charme des screwball comedies des années 30 et 40, l’étrangeté de l’expressionnisme allemand et le suspens… hitchcockien.

C’est drôle et c’est enlevé, le maître organise son film comme un jeu pour enfants, avec sa poésie et sa toute relative violence. Etre loin de chez soi, dans un pays imaginaire (le « Bandrika ») et se retrouver en proie aux mensonges et à la dissimulation, dans un état à limite du rêve et du cauchemar éveillés. Le seul soutien de la délicieuse héroïne (sublime Margaret Lockwood) dans ces moments difficiles s’avère être un garçon insupportable dont elle tombera naturellement amoureuse. Délicieux vous dis-je.

Impossible de ne pas jubiler durant toute la projection devant tant de plaisirs offerts, ne serait-ce que dans ce simple concept d’un huis clos en mouvement : le film se déroule essentiellement dans un train traversant la vieille Europe (ce concept sera parachevé par Hitch en 1948 dans le huis-clos « La Corde » où, pour filmer d’une traite le temps d’une pellicule – 10 minutes – ce sont cette fois les décors qui se déplacent sur des … rails).

Enfin, l’érotisme n’est pas absent, avec ces trois jeunes filles en nuisette dans leur chambre d’hôtel… Vraiment, un film délicieux.

Sébastien Bourdon

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