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Soulagement des faucheurs volontaires

mercredi 14 décembre 2005, par Paul Kirkness

Le 9 décembre, les 49 faucheurs volontaires ont poussé un soupir de soulagement devant les portes du tribunal correctionnel d’Orléans. Ils sont relaxés.

En effet, la justice française a demandé la relaxe de ces militants - agriculteurs pour la plupart - qui, selon elle, n’ont voulu que « répondre à un état de nécessité ». Le 9 décembre donc, restera une date historique.

Cela fait plusieurs années maintenant que les certains citoyens français crient haut et fort leur peur de voir, aujourd’hui, s’implanter des organismes génétiquement modifiés dont on ne sait pas encore quelles conséquences ils pourraient avoir sur la santé. Certains sondages parlent de 70% des français qui souhaiteraient connaître le résultat d’études vraiment indépendantes sur le sujet avant de parsemé leur sol d’OGM. Surtout lorsque ces plantations sont à proximité de champs dits « biologiques », comme c’était le cas à Greneville-en-Beauce et à Neuville-aux-Bois, où les 49 faucheurs ont arraché les plants d’OGM.

S’il est vrai que, sans le savoir, nous mangeons tous les jours des OGM - car à moins de faire extrêmement attention, cela est presque inévitable - les faucheurs volontaires ont le mérite de pousser à la réflexion. Et cela que l’on soit d’accord avec leurs méthodes ou non. Car nous sommes loin du démantèlement qu’avait effectuée la Confédération Paysanne sur un McDo de la région de Millau - et ce, même si certains articles « bien intentionnés » ont récemment eu pour ambition de comparer les deux actions... Ce qu’ont pensé les juges c’est qu’ici, une infraction pénale était légitimée face à l’enjeu : le droit constitutionnel de vivre dans un environnement propre et qui ne nuit pas à la santé des citoyens.

Rappelons que l’on ne sait encore pas grand chose des conséquences que peuvent avoir les OGM sur la santé. Peut-être est-ce un peu rapide de considérer l’être humain comme un rat de laboratoire avec l’idée du « on verra bien ce qui se passe ». Cette attitude a déjà eu des conséquences désastreuses par le passé. D’autant qu’une étude sur des vrais rats de laboratoires est tenue secrète... Ca fait un peu réfléchir.

Nous verrons ce qu’il adviendra des 45 faucheurs contre lesquels le ministère public réclamait trois mois de prison. Avec Monsanto, l’une des plus grande multinationales de l’OGM, le ministère public fait appel de la décision des juges.

Quant à nous, cela ne nous ferait pas de mal de réfléchir un peu sur le sujet d’ici là.

Polo

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